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LOUIS-PHILIPPE. r
Les s6ances de la Chambre des pairs ‘sont publiques.
Le drapeau tricolore remplace le drapeau blanc.
Quelques lois organiques votees un peu plus tard com-
pletärent la Charte revis6e,
La censure fut supprimee. — Le double vote aboli. —
Il y eut un depute par college 6lectoral et par arrondis-
sement.
La Chambre des deputes se renouvelait en totalite tous
les cinq ans.
Le cens fut reduit & 200 francs pour les Electeurs, ä&
500 francs pour les eligibles. — Le nombre des 6lecteurs
fut ainsi porte a 200000; mais les deputes ne recevaijent
pas de traitement; il fallait par consequent Eire riche pour
se prösenter aux €lections.
L’her6dite de la pairie fut abolie. — Mais les pairs, en
nombre illimit6, 6etaient choisis par le rol.
L’exercice des droits politiques passa done ä une nouU-
velle classe : la bourgeoisie riche remplaca l’aristocralie de
naissance.
11. — Les Partis.
Le nouveau gouvernement renconira, dös Vorigine, de
nombreux adversaires : /egitimistes, bonapartistes, repu-
hlieains. soctalistes.
L6gitimistes. — Les legitimistes accusaient Louis-
Philippe d’avoir usurpe le tröne au deiriment du prince
legitime, le duc de Bordeaux (plus tard comte de Cham-
bord), fils poslhume du _duc de Berry, en faveur duquel
son erand-pere Charles X avait abdique.
Bonapartistes. — La legende napoleonienne avait
conserv6 A la famille Bonaparte des partisans aussi nom-
breux que devou6s. Ils r&vaient le retablissement de 1’Em-
pire avec le duc de Reichstadt, le fils de Napoleon 1°" et
de Marie-Louvise, qui se trouvait a Vienne 3a la cour de son
grand-pere Francois Ter,
Republicains. — Les republicams, qui avajent en
partie fait la revolution de 1830, soutenaient que les depu-
tes n’avaient pas le droit de donner la couronne A Louis-
Philippe. Ils auraient voulu une consultation nationale