L’EMPIRE, ; .[Cartes,p. 301 et 304}
Friedland.Traite de Tilsitt.— Ce furent alorsles Russes
qui vinrent au secours de la Prusse, Il y eut d’abord &
Eylau une bataille sans resultat; on se battit tout un
jour sous une neige 6paisse qui tombait; 40000 hommes
y furent tues inutilement. Mais & Friedland, les Russes
furent completement battus (1807).
Alors, Napoleon et Alexandre I eurent une entrevue
sur un radeau amarre au milieu du Niemen, 3 Tilsitt, et
la paix y fut sign6e. Par le traite de Tilsitt, la Prusse fut
considerablement affaiblie, mais la Russie conserva tout
ce qu'elle possedait : Napoleon esperait en la traitant
favorablement s’en faire une alliee contre l’Angleterre.
/3°) Le blocus continental. — L’empereur, qui
avait vaincu tous les allies des Anglais sur le continent,
ne pouvait pas les atteindre eux-memes chez eux, parce
qu'il n’avait plus de vaisseaux; il imagina alors de les
ruiner en defendant a toutes les nations de leur vendre
ou de leur acheter des marchandises; c’est ce qu'on
appelle le blocus continental.
Consequences funestes du blocus. — Mais ce blocus
etait aussi nuisible aux interets des. diverses nations
guropeennes qu’a ceux de l’Angleterre; pour le faire res-
pecter, Napoleon dut donc employer la force ; il intervint
en maitre chez tous les peuples, et par la il les irrita
profondement contre la France.
Le pape, les Hollandais, les Allemands, les Portugais,
les Espagnols refusaient de se soumettre aux volontes de
Napoleon : Napoleon detröna le pape et fit de Rome une
prefecture francaise, ce qui mecontenta tous les catho-
liques. — Il imposa son frere Louis comme roi aux Hol-
Jandais; son beau-frere Murat devint roi de Naples;
son frere Jeröme, roi de Wesphalie, en Allemagne;
son frere Joseph, roi d’Espagne, et le Portugal fut
envahi.,
Guerre d’Espagne. — Mais les Espagnols se soule-
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