LE GOUVERNEMENT IMPERIAL. 594 4250 francs : Cetait tout le budget de Venseignement Ppri- maire. L’Enseignement secondaire fut seul serieusement organise, parce qu’il devait former des officiers et les fonctionnaires par qui l’Empereur administrerait la France. Cet enseignement fuf donne dans les colleges et les Iycdes. On ecarta des program- mes, ou l’on reduisit & peu pres a rien, Jes etudes qui pouvaient contribuer le mieux & 6veiller ou ä developper Vesprit crl- tique : la philosophie et l’histoire. Par contre, au dire d’un con- temporain, les instructions aux professcurs prescrivaient quen seconde, rhetorique et philosophie les sujets de devoirs et de compositions fussent relatifs « au devouement ä V’Empereur, ä ses exploits, a ses vertus ». Les profasseurs et les eleves, ceuxX- ci primitivement tous internes, furent: soumis & une discipline militaire, et les 1ycees, regis par un reglement uniforme, ct 00 tous les mouvements s’effectuaient au tambour, eurent Vallure de casernes scolaires. L’Enseignement superieur fut donne dans les Facultes : facultes de theologie, de droit, de medecine, des sciences, des lettres. Dans toutes les facultes l’enseignement avait un caractere pure- ment pratique : on cherchait a former non pas des hommes de science, capables de contribuer aux progres des connaissances humaines, mais des gens de metier, professeurs, magistrats, avocats, medecins, aptes a remplir convenablement leur profes- sion. Les grands etablissements scientifiques reorganises OU crees par la Revolution, College de France, Ecole Polytechnique, etc. 1, rentrerent dans les cadres de l’enseignement superieur. On y ajouta Ecole Normale superieure, organisee en 1508 pour la preparation des professeurs de sciences et de lettres. L’Enseignemen! secondaire et superieur furent le LE MONOPOLEE monopole de UEtat : ils ne purent &tre donnes que VENSEIGNE MENT dans ‚Jes Gtablissements de VEtat, par les professeurs “de V’Etat. Les eleves des &coles libres furent astreints A suivre les cours des lycees. Ce monopole universitzire devait etre maintenu pendant pres d’un demi-siecle, jusqu’a la seconde Republique et ä la [07 Falloux (1850). Il ne donna pas ce qu'en attendait le despotisme imperial : des Frangais docilement SOu- mis aux volontes du gouvernement. ı. Voir ci-dessus, page 468.