HENRI 1V ET SULLY. occupait et reconnut Vindependance de la monarchie francaise. 82 Edit de Nantes. — Un mois auparavant, Henri IV avait mis fin aux guerres de religion, qui duraient depuis Lrente- six ans, en promulguant l’edit de Nantes. Cet edit celebre etablissait : 1° La liberi6& de conscience ; 2° Le libre exercice du culte dans un grand nombre de localites; 3° L’6galite de droits civils avec les catholiques et acces egal aux charges publiques; 4° Dans les Parlements, des chambres compos&es moitlie de protestants, moitie de catholiques pour juger les proc6es des protestanis; 5° Les protestants conservaient pendant huit ans deux cents places de sürete; quelques-unes elaient de veritables forteresses, comme Saumur, La Rochelle, Monlauban, Montpellier, Privas; 6° Ils pouvalent tenir tous les trois ans des assemblees generales pour y deliberer de toules les questions concer- nant la religion. N ya dans cet edit deux parties bien distinctes : 1° La lberte religieuse et la libert& du culte etablissaient en France le regime de la tole&rance ; celte mesure, aussi sage que necessaire, ne, sera pas respectee par Louis XIV. — 2° Les dernitcres clauses, qui etaient des garanties exi- gees par la situation d’un parli deßant, etablissaient « un Etat dans l’Etat »; Richelieu enlevera aux calvinistes ces libertes poliliques. Il. — Beastauration de Ia France. Apres quarante annces de guerres civiles el religieuses, la France se‘ trouvailt dans une lamenlable situation. Henri IV entreprit de la guerir des maux profonds dont elle souffrait. Il eut la chance de rencontrer dans un de ses anciens compagnons d’armes, Sully, un collaborateur Jaborieux, honnete et devoue. Finances. — La situalion financiere 6tait deplorable. En 1596, Henri IV 6erivait : « Je n’ai quasi pas un cheval sur lequel je puisse combaltre; mes pourpoints sont