GUERRES DE LA REVOLUTION. 243 
st 00 se distinguerent Augereau et Massena, Sous 
les ordres de Scherer, puis d’un nouveau general en che 
Bonaparte. 
Le general Bonaparte; campagne d’Italie (avrif 
1796-4797); Montenotte; Millesimo (avril 1%96). 
— Ce general qui va occuper la scene et fixer sur lui les 
regards du monde &tait n6 en Corse, le 15 aodt 1769. 
Cötait le second fils de Charles Bonaparte et de Letizia 
Ramolino, qui avaient huit enfants, cinq fils : Joseph, 
Napoleon, Lucien, Louis, Jeröme, et trois filles : Elisa, 
Pauline, Caroline. Son enfance m’eut rien d’extraordi- 
naire. « Je ne fus, a-t-il dit lui-möme, qu’un enfant cu- 
tieux et obstin6, » A l’äge de dix ans, son pöre, avec la 
protection de M. de Marbeuf, le fit admettre A l’6cole 
de Brienne, desservie par des Minimes, et o0ü les jeunes 
gentilshommes recevajent les principes d’une 6ducation 
Mmilitaire; c’est 1ä qu'il eut pour maitre de quartier le 
trop celebre Pichegru. Bientöt il se fit remarquer par 
son ardeur pour l’6tude, et surtout par son goüt pour 
les math6matiques. On sait ses dispositions precoces 
pour les combats, les retranchements de neige qu'il fit 
ölever par ses camarades, et cette attaque qu'il orga- 
nisa, prelude de batailles plus serieuses. 
Au bout de cinq ans, il passa & ]’Ecole militaire de 
Paris avec ce certificat de Keralio : « M. de Bonaparte 
(Napol6on), n6 le 15 aoüt 1769. Taille de quatre pieds 
dix pouces dix lignes ; de bonne constitution, excellente 
Sante, caractere soumis, Il a fait sa quatrieme. Honnete 
8t reconnaissant; sa conduite est tres-reguliere. Il s’est 
toujours distingu6 par son application aux mathemati- 
ques; il sait passablement l’histoire et la geographie; il 
est faible dans les exercices d’agrement. Ce sera un ex- 
cellent marin. Merite de passer a l’Ecole de Paris. » Il 
[ut nomm6e cadet gentilhomme ä cette 6cole le 22 octobre 
1784, en möme temps que sa sceur Elisa entrait A la 
Maison royale de Saint-Cyr. Reserve taciturne, ab- 
sorb& dans ses &iudes ou ses Jectures, il 6tonna bientöt 
ses maitres. « Corse de nation et de caractere disait