L’EUROPE ACTUELLE, > 667 Le service militaire est obligatoire ‘, comme Vinsiruction primaire, ‚res-florissante dans ce petit pays qui s’impose pour Venseignement et le progres des sciences des sacrifices considerahles. Copenhague ost, d’ailleurs une des capitales intellectuelles du Nord et Vune des villes les plus riches en etablissements scientifiques, en societes sa- vantes dont quelques-unes jouissent en Europe d’une haute autorite ?. La prasse; guerre d’Allemagne (1868). — Bien qu'elle eüt appele attention de l’Europe sur la Prusse, la guerre du Danemark n’avait pu faire juger du degr& de force auquel Etait arrive ce pays range encore au nombre des Etats de second ordre. Tandis que les autres nations s’occupaient presque exclusivement de perfection- nements agricoles et industriels, la Prusse, sans n6zlhıger ceux-ci et tout en revelant aux expositions la puissance de ses machines, per- fectionnait sans reläche ses armes et ses inslitutions militaires. On connaissait bien le systeme prussien remontant ä 1814, ce qu'on ap- pelait le systeme landwehrien, mais on ne s’etait pas assez pr6occupe de la reforme de 1860 accomplie malgre les Chambres et en dehors d’elles. La Prusse en efflet possedait depuis 1850 une constitution dont Guillaume I* (roi en 1861) s’embarrassa forı peu quand ils’agit de soumettre Varmee & une nouvelle organisation. Le service mili- taire obligatoire existait, mais, Is contingent annuel 6tant demeure lc möme depuis 1814 (40 000 hommes) quand la population avait consi- derablement augment6&, il s’ensuivait qus larmee de ligne etail tres- faible, la landwehr tres-nombreuse, et la difficulte de mobiliser cette Jandwehr en 1848 et en 1859, de Vembrigader, de l’endivisionner, determina le roi Guillaume ä augmenter V’armee active. On fit entrer tout le contingent dans Parmee. La duree du service aclif resta de irois ans, mais les ann6es de reserve portees & quatre permirent ala Prusse de mettre sur pied sept contingents d’hommes de 20 ä 27 ans. La landwehr maintenue fut completement distincte de l’armee et destinge ä garder le territoire ou ä ne venir qu’en seconde ligne : on reduisit meme (en 1867) pour les landwehriens la dur&ge du ser- vice A cinq ans. L’armee se recrutait dans les grandes circonscrip- tions militaires divisees en districts de bataillon et de compagnies. De plus les progres de Vinstruction en Prusse, dus ä l’instruction obligatoire, assuraient ä Parmöe des hommes sachant tous lire et Scrire ; la presence dans les rangs de tous les jeunes gens ayant recu une Education liberale et scientifique, et qui pour la plupart f£isaient leur apprentissage militaire comme yolontaires d’un an, Stait encore un avantage. De plus, rien n’avait et6 n6eglige pour Annner ä Parmee prussienne une forte discipline, une administration 1. L’armöe ne compte gu&re que 32000 hommes, mais bien exerces c® ‚nsiruits ; la flotte peut reunir jJusqu’ä 320 cCanons, 2. L’enseignement se dislribne dans les &coles primaires inferieures el superieures, dans les &coles secundnires (enseignement classique), dans les fcoles des SCIENCES EZUCLES {realschulen), et & l’Universite de Copenhapue,.