VIII: LECON LA RENAISSANCE AU XIVe ET AU XVe SIECLE LES INVENTIONS 4. La premiere renaissance. — Il y eut au xıy® siecle an brillant mouvement intellectuel, qui indique le revei] des esprits des peuples europeens, un moment assoupis ou decourages, & cette fin du moyen äge. Ce re6veil, ou, ce qui revient au möme, cette renaissance, s’explique comme tous les grands mouvements de la pens&e, par le bien-&tre, l’heureux &tat politique et aussi la sage education de Vesprit dont jouirent alors certains peuples. Chaque fois que ces circonstances se reunissent en faveur d’une nation intelligente, n’est-il pas fatal que la renaissance se produise : C'est ainsi que la Gröce avait travaille au siecle de Pericl&s, le monde latin au temps des Antonins, la France, tout recemment A la fin du xue siecle, a ’epoque du beau regne de saint Louis, Cette fois ce fut nila France, ni l’Angleterre qui furent ie point de depart du reveil. La guerre de Cent ans ne laissait guere aux bons esprits de ces grands pays le loisir de continuer les travaux des lettres ou des arts. C’est en Italie, en Flandre, en Bourgogne, que le mouvement eu! lieu, parce que c’est la qu’on jouissait au xıv® siecle de Vedu: sation et du bien-Ctre necessaire aux chercheurs de Vesprit. Q. Renaissance litteraire. Dante. — Cest alors que la langue des peuples d’Italie, Vitalien. proprement dit, acquit le titre de langue litteraire pour se subsistuer au latin dans les ceuvres des prosateurs et des po&tes. C'est ”’honneur que le francais vulgaire avait obtenu des le temps des croisades. Seulement comme ce fut a Florence qu’on travailla avec le plus de zele ä produire des ceuvres litte- La renaissancc, ou reveil de Vesprit, est la conse&quence de V’&tat materiel ei moral des peuples. Elle a eu pour foyers, a la fin du moyen äge, l’Italie, les Flandres. L’italien devient ıne langue lilt&- PFailre. C'est le dialecte „oscan, la langue de Florence, qui de- vint la langue ita- lienne-