LA MINORITE DE LOUIS XIV. 73 4. La Fronde. — A ]linterieur, Mazarin fut moins heureux. Doux, souple, insinuant, il faisait tout pour 6tre aimable : nul ministre ne fut moins aime. Les nobles le dedaignaient. Les impöts qu'il acerut et multiplia, le firent Jetester du peuple. La haine alla jusqu’A la revolte. Mais ce fut la derniere et elle a garde le nom d’un jeu d’enfants, la Fronde, 5. Le Parlement. — Les magistrats du Parlement voulurent limiter l’autorite du premier ministre et par cons6quent du roz. Le Parlement cherchait a remplacer les Etats Generaux. Mazarın fit arreter plusieurs magistrats des plus exaltes. Paris se souleva : ce fut ıne nouvelle journee des Barricades (26 aoüt 1648) (18° Lecture). $. La Fronde (1648). — La guerre civile commenca, ou plutöt une guerreite. Les duchesses, avec des chapeaux empanaches, des echarpes bleues et roses, paradaient aux revues. Les bourgeois partaient en campagne ornes de rubans et, vaincus, rentraient dans Paris au milieu des huges et des chansons. 3. La Fronde des princes. — La Fronde devint plus serieuse quand le prince de Conde et une partie de la noblesse se joignirent au Parlement. Mais Turenne sauva l’arm&e royale ä Bleneau! et infligea de grandes pertes ä Varmee du prince de Gonde sous les murs de Paris, pres de la porte Saint-Antoine. Conde alla chercher les secours de l’Espagne. Alors le Parlement se soumit (1652), 8. Guerre avec VEspagne; trait6 des Pyrences (1659). — Les princes frondeurs, soutenus par l’Espagne, continuerent la lutte. Mais Turenne finit par Vemporter, pres de Dunkerque, A la bataille des Dunes (1658). Le traite des Pyrenges, signe dans une petite ile de la Bidassoa (1659), ceda A la France l’Artois et le Roussillon. Louis XIV Epousait une infante d’Espagne, Marie-Therese. Mazarin mourut en 1661 et transmit au jeune roi un powvoir inconteste, 18° LECTURE La journce des Barricades. — Le 26 acüt 1648 on celebrait, par un Te Deum, zhante & Notre-Dame, la victoire de Lens. Le cardinal Mazarin en profita pour faire arrcter trois membres du Parlement, les plus obstines, entre autres le conseiller Broussel. A cette nouvelle, le peuple court aux armes, des barricades s’elevent autour du Palais Royal. Le Parlement, en robes rouges, se rendit aupres de la regente et reclama la liberte de ses membres. Il n’obtint rien. Au retour, le premier president, Mathieu Mol, est menace par la populace : « Retourne, traitre, lui dit-on, et si tu ne veux pas €tre massacre toi et {es tiens, ramene-nous Broussel ou Mazarin en otage. » Sans s’emouvoir, Mathieu Mole ‚epond noblement : « Quand vous m’aurez tue, il ne me faudra que six pieds de terre ». [1 retourna du meme pas au Palais Royal : cette fois, gräce äa l’emeute qui grandissait, il reussit. Cette journee garda le nom de journde des Barricades. 30° RESUME La regente Anne d’Autriche grit pour ministre Mazarin.. . . Conde gagnalabataille de Rocroi. Avec Turenne il gagna celle de Fribourg. .. ..00.0.00000.044 puis celle de Nordlingen .. .. Conde battit les Espagnols ä Lens Les traites de Westphalie don-| nerent l’Alsace ä la France... . . 1645 1625 1644 1645 1648 1628 Moins heureux ä linterieur, Ma-'| zarin vit 6clater la Fronde., .. Apres la bataille de 1a Porte Saint- Antoine, le Parlement se soumit. Conde,malgrel’appui des Espagnols, fut battu & la journce des Dunes. La paix des Pyrenees nous ceda V”Artoisetle Roussillon. Louis XIV) &nousa une infante dEspagne. . .' 1648 16592 1658 41659 1. Bleneau-sur-le-Loing (Yonne).