GUERRES DE RUSSIE ET D’ALLEMAGNE, ETC. 431
eulle de Moscou. Lemarechal Ney se porta entre les deux
Toutes, rencontra un corps d’armee ennemi, le refoula
et le suivit. S’il füt reste dans sa position, il aurait barre
la route au second corps qui arrivait et l’aurait contraint
de deposer les armes. Ney se häta de devancer l’ennemi
Sur la route de Moscou., Il attaqua la hauteur de Va-
loutina, mais A chaque instant les Russes debouchaient
des chemins de traverse. Les efforts de Ney et de Mu-
Tat avalent peine & maintenir l’&quilibre. L’Empereur
averti, mais ne croyant qu’A une chaude affaire d’avant
garde, envoya la division Gudin. Cette ceiebre division
Tetahblit et acheva le combat, mais elle paya sa victoire
de la mort de son general. Cette victoire eüt 6t6 deci-
sive, si Junot, duc d’Abrantes, charge de couper la re-
traite, n’eüt refus6 d’avancer,et ne füt reste dans une
immobilite expliquee par une atteinte de la maladie
mentale dont il mourut quelque temps aprös. L’occa-
sion de detruire au moins la moiti@ de l’armee russe
venait d’&ire perdue.
Bataille de la Moskowa (%7 septembre 141842). —
Cette bataille que les Russes semblaient €luder venait
‚encore de nous 6chapper. Apres avoir, comme a Wilnaet
ä Witepsk, raffermi son arm6e, prepare des approvision-
nements, cre66, avec sa merveilleuse activite, d’immen-
ses magasins, Napoleon songea ä pousser en avant et ä
faire ce qu’on regardait comme la derni&re 6tape. Mos-
cou n’6tait qu’a une dizaine de jours de marche. Sur
les deux ailes, comme au centre, la victoire nous sou-
riait. Macdonald, a gauche, bloquait Riga, le geöneral
Gouvion-Saint-Cyr venait de battre une arm6e russe ä
Polotsk (18 aolıt) et de gagner son bäton de marechal.
A droite le prince autrichien Schwartzenberg avait 6ga-
lement fait reculer l’armäe de Moldavie. Napoleon pou-
vait s’engager au cceur de la Russie. Les Russes se
retiraient toujours devant lui, brülant les villages, de-
vastant le pays. Notre arm6e les suivait de pres, se
demandant quand finirait cette longue marche.
Le czar cependant ne voulait pas livrer Moscou sans