LA POLITIQUE EXTERIEURE DE NAPOLEON. ;
Lannes, arrive la veille au soir, s’engagea des trois heures,
Y’abord au sud du Mühlenbach pour « fixer » Benningsen
devant Friedland, et donner ainsi ä Napoleon, hätivement pre-
venu, le temps d’accourir avec Parmee. Puis, aide de la cavalerie
de Grouchy, il,etendit l’action Sur V’autre rive du ruisseau jJusqu’ä
Heinrichsdörf pour fermer aux Russes la route de Koenigsberg.
{1 y eut, au nord de la route, entre sept heures et midı, de grands
combats de cavalerie, jusqu’a quinze charges, ol Von vit
6000 cavaliers francais, cuirassiers, dragons, carabiniers, tenir
täte victorieusement ä 12000 cavaliers russes. Vers neuf heures,
Lannes, qui depuis environ six heures luttait ı contre 3 — avcC
10000 hommes contre 30000 — fut renforce par le corps du
marechal Mortier. Mais P’ennemi continuait d’affuer : & midi, en
face de 27000 Francais, il y avait 70000 Russes.
Peu apres midi, Napoleon arriva, venu d’Eylau au galop. Apres
un rapide examen du champ de bataille : « Si Vennemi reste
dans cette position, dit-il a Lannes, il est perdu. » Pour l’'y
maintenir, armec francaise ne pouvant &tre tout entiere Sur le
terrain avant trois ou quatre heures, il fallait faire trainer
l’action. On y parvint gräce ä d’habiles manceuvres que facili-
taient les bles tres hauts, puis aussi gräce ä la fatigue des hommes
marchant ou combattant sous un soleil ardent depuis pres de
dix heures. Il y eut ainsi une sorte de treve, un simple combat
d’attente jusqu’a cinq. heures.
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x Si Fon considere ensemble des Evenements mililaires de 1800 ef de 1807, dans
les campagnes de Saxe et de Pologne, aucun des Heutenants de Napoleon 1'2
a an role aussi preponderant que le marechal Lannes. Partout, a Jena, Puts
dans Is poursuile de Varmec pPrussienne, enfin a Friedland, il a lenu 12 pre-
miere place. Ce Aeridional aux cheveux bon ds, JUX VEUN chätain elgir, avatl au
fen une Incilile d'osprit et une promfplilude de decision almirables. Nafoldon,
qui Faimail d’une profonde affechion, — Lannes blesse, le courrant de son corps
au pont d’Arcole, Pavait sauve des mains des Aufrichiens — declarait grau dehnt
le courage ches Lannes Pemportait sur Vesprit, mais que Vesprit n’avait Pas
cesse de grandir. Il Festimait superieur & Moreatt. — Fils Tun palefrenier de
Lectoure, apprenti teinturier, engage volontaire en 792. Lannes exit general
de brigade & Arcole, Il fit la campagne d’Egyple, commanda 12 garde consulaire
en 100; sa vicloire, de Montebello {ul la preface de Marenge. En 303, U joua
un röle important 4 Austerlitz ; en 1803, en Espagne, il dirige3 le siege de Sarag-
gosse;en 1809, il contribua grandement & la victoire d Eckmühl ef ä 12 prise de
Ratisbonne. Il eut les genoux broyes par um Enulet. le soir de 12 seconde
journde d’Essling, et mourul des suiles de Fampulalion. SI meört causa une vraie
douleur 4 Napoldon : iletrit le seul de ses Heutonanis que FEmfereur ent con-
serve Uhabilude de tutoyer. — Lannes porle I grande tenne de colonel des
Chasseurs de la garde, — voir ci-dessus Page G21 — Mais avec Ez culolie ron ge,
au lien de la culotte jonguille; les larges galans sur les Fras el les cnisses, toules
les broderies, les franges et les ragqueltes sont en or.