Full text: Literaturgeschichtliches Hand- und Lesebuch (Teil 10 = Klasse 2, 1 und Oberlyzeum, [Schülerband])

150 
VI. Die zweite Blütezeit der deutschen Dichtung. 
O 
Dichtungen, wie der griechischen, römischen, französischen. Er spricht die Hoff¬ 
nung aus, daß nach einem Zeitraum der Kriege und äußem Kulturentwicklung 
die deutsche Literatur noch einmal erblühen werde.) 
Uber das deutsche Schauspiel. 
Pour vous convaincre du peu de goût gui jusqu’à nos jours règne en 
Allemagne, vous n’avez qu’à vous rendre aux spectacles publies. Vous y 
verrez représenter les abominables pièces de Shakespeare traduites en notre 
langue, et tout l’auditoire se pâmer d’aise en entendant ces farces ridicules 
et dignes des sauvages du Canada. Je les appelle telles, parce qu’elles 
pèchent contre toutes les règles du théâtre. Ces règles ne sont point ar¬ 
bitraires, vous les trouvez dans la poétique d’Aristote, où l’unité de lieu, 
l’unité de temps et l’unité d’intérêt sont prescrites comme les seuls moyens 
de rendre les tragédies intéressantes; au lieu que dans ces pièces anglaises 
la scène dure l’espace de quelques années. Où est la vraisemblance? Voilà 
des crocheteurs et des fossoyeurs qui paraissent, et qui tiennent des propos 
dignes d’eux; ensuite viennent des princes et des reines. Comment ce mé¬ 
lange bizarre de bassesse et de grandeur, de bouffonnerie et de tragique 
peut-il toucher et plaire? On peut pardonner à Shakespeare ces écarts 
bizarres; car la naissance des arts n’est jamais le point de leur maturité. 
Mais voilà encore un Goetz de Berlichingen qui paraît sur la scène, imitation 
détestable de ces mauvaises pièces anglaises, et le parterre applaudit et 
demande avec enthousiasme la répétition de ces dégoûtantes platitudes. Je 
sais qu’il ne faut point disputer des goûts; cependant permettez-moi de vous 
dire que ceux qui trouvent autant de plaisir aux danseurs de corde, aux 
marionnettes qu’aux tragédies de Racine, ne veulent que tuer le temps; ils 
préfèrent ce qui parle à leurs yeux à ce qui parle à leur esprit, et ce qui 
n’est que spectacle à ce qui touche le cœur . . . 
Seine Hoffnung für eine bessere Zukunft. 
Voilà, monsieur, les différentes entraves qui nous ont empêchés d'aller 
aussi vite que nos voisins; toutefois ceux qui viennent les derniers sur¬ 
passent quelquefois leurs prédécesseurs; cela pourra nous arriver plus promp¬ 
tement q’on ne le croit; si les souverains prennent du goût pour les lettres; 
s’ils encouragent ceux qui s’y appliquent, en louant et récompensant ceux 
qui ont le mieux réussi; que nous ayons des Médicis, et nous verrons 
éclore des génies. Des Augustes feront des Virgiles. Nous aurons nos auteurs 
classiques; chacun, pour en profiter, voudra les lire; nos voisins apprendront 
l’allemand, les cours le parleront avec délice; et il pourra arriver que notre 
langue polie et perfectionnée s’étende en faveur de nos bons écrivains d’un 
bout de l’Europe à l’autre. Ces beaux jours de notre littérature ne sont 
pas encore venus, mais ils s’approchent. Je vous les annonce, ils vont 
paraître; je ne les verrai pas, mon âge m’en interdit l’espérance. Je suis 
comme Moïse: je vois de loin la terre promise, mais je n’y entrerai pas. 
Passez-moi cette comparaison. Je laisse Moïse pour ce qu’il est, et ne 
veux point du tout me mettre en parallèle avec lui; et pour les beaux 
jours de la littérature, que nous attendons, ils valent mieux que les rochers 
pelés et arides de la stérile Idumée.
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.