Remboursement ou 
veduction des ren- 
tes. 
Deuxieme partie, 
Meilleure percep- 
HON. 
T’Etat gagne 58 
millions par an, 
arüce a Colbert. 
]ldiminuelataille. 
MNaugmenteles im. 
nÖöls Judirects. 
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HISTOIRE DE L’EUROPE ET DE LA FRANCE 
deles, Il remboursa au taux de Vachat 8 millions de rentes 
qui avalent 6te acquises & vil prix. Pour d’autres, il reduisit 
considerablement l’interät (1). 
Moins violentes et plus utiles furent ses reformes en ma- 
tiere de perception (2). Le droit de lever l’impöt avait et€ 
cede aux fermiers generaux ätrop bas prix. Il le mit aux 
encheres, et obtint 3 millions de plus. Encore reduisit-il de 
5,sous & 5 deniers par livre le droit que prelevaient les 
financiers pour la perception de l’impöt. 
En 1661, & son entree au conseil, la France payait 
54 millions d’impöts, dont 32 a peine parvenaient au tre- 
sor (3). En 1683, annge de sa mort, l’impötrendait 116 mil- 
lions, et les recettes nettes s’elevaient a go millions. C’erait 
un gain de 58 millions realise chaque annee. Remarquez 
qu’il etait arrive ä& ce resultat en diminuant considerable- 
ment la taille (4), c’est-äa-dire Vimpöt le plus lourd et celui 
qui pesait presque exclusivement sur le paysan, Il la redui- 
sit de 54 ä 52 millions, et il la fit payer par tous ceux qui la 
devalent, möme par une foule de familles qui avaient usurpe 
la noblesse pour en &Etre dispensees. L’augmentation des 
recettes provenait exclusivement des fermes (5), c’est-a-dire 
des impöts indirects ou de consommation. 
(1) Les rentes se payailent par trimestre. Colbert supprimait 
alors le paiement d’un trimestre, De 1A l’explication de ces vers 
Ae Boileau ! 
... Et ce visage enfin, plus päle qu'un rentier, ; 
A Vaspect d'un. arreiı Qui retranche un quartier. 
(2) Voir les Papiers de Colbert, publies par P. Clement, I. 
(3) Le reste restait aux traitants ou servait a rembourser les 
avances que les Ananciers consentaient a l’Etat a des conditions 
desastreuses, 20°. d’interet, ou remise du quart de la somme 
uvancde, par exemple, 
(3) La taille etait reelle dans les pays d’etat, c’est-A-dire evalude 
d’apres un cadastre de biens, personnelle, c’est-a-dire au juger, 
ailleurs : 53.400.000 livres en 1657; de 38.000.000 A 40.006.006 
de livres, de 1652 ä 1679: 35.00n.000 en 1681. (Papiers de Col- 
bert.) 
(5) 1 y avait 15 fermes generales, Ja gabelle, les aides ou droits 
sur les boissons et alcools, les douanes, etc... et 12 fermes parti- 
culieres le tabac, les pastes, etc. (On appelait ainsi ces impöts