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LA REVOLUTION FRANCAISE, [Carte, p. 230)
n’acceptait la Constitution qu'ha contre-camur, et qui
aurait voulu reprendre son pouvoir absolu. Elle avait en
outre a combattire beaucoup d’ennemis declares.
En France meme, les partisans de Vancien regime
commencaient a s’agiter, en Brelagne cl surlout en
Vendöe, 0ü ils elaient restes tres nombreux; beaucoup
de pretres refusaient de preier serment ä la Constitution,
parce qu'ils n’approuvaient pas les reformes ecelesias-
tiques de la Constituante; on les appelait pretres non
assermente&s. .
Enfin les E€migres s’organisaient sur les frontieres
pour rentrer en France les armes 3A la main, et l’empe-
reur d’Allemagne et le roi de Prusse declaraient hau-
tement qui'ils les soutiendraient; ils formerent l’armee
dite de Conde et porterent les armes contre leur patrie:
Premieres mesures de resistance. — Pour remedier
a ces difficultes, la Legislative vota des decreis tres
s6veres contre les preires non assermentes et contre les
gmigres; mais Louis XVI refusa de sanctionner
ces decrets.
(2°) Premiers insucces militaires. — Malheureu-
sement, les operations militaires ne reussirent pas
d’abord. Le peuple alors s’indigna contre le roi qui'il
accusait de correspondre secretement avec l’Autriche
et d’etre ainsi la cause de nos 6checs; il voulut le
contraindre & sanctionner les decrets contre les
$migr6s.
Journege du 20 juin. — Le 20 juin 1792, une vingtaine
de mille hommes marcherent sur les Tuileries, en bri-
serent les portes & coups de hache, el envahirent les
appartements du roi. Presse dans l’'embrasure d’une
fenetre, Louis XVI resista avec une tres grande constance
a toutes les sommations, et la journee se termina Sans
effusion de sang.
Manifeste du duc de Brunswick. — Quelques jours