LA LUTTE CONTRE L’EUROPE.
LA URREG Les coalises mirent en ligne 350000 hommes, äont
80000 Russes; ceux-ci allaient paraitre pour la pre-
PERTE 2x . , . . ;
DE L’ItALIE miere fois dans l’Europe occidentale. Le Directoire
disposait a peine de 150000 soldats, et il avait & de-
fendre, outre la France agrandie, les « republiques Seurs », C’est-
ä-dire la Hollande, la Suisse et la plus grande partie de l’ltalie.
Aussi l’inferiorite numerique des Francais, la dispersion de
leurs forces sur des frontieres demesurees, leur valurent au
debut de graves echecs. En Allemagne, ils furent battus ä S{o-
kak (22 mars 1799) par Varchiduc Charles, qui vint s’etablir le
long du Rhin, pret & penetrer en Alsace. En Italie, ils perdirent
au sud le royaume de Naples, un moment occupe par Cham-
pionnet et transforme en Republigre Parthenopdenne; ils perdi-
rent ensuite Rome et les Etats du centre. Dans ]’Italie du nord,
attaques par une armee austro-russe que commandait Sonrorof,
le heros des guerres de Turquie et de Pologne, les Francais
perdirent la republique Cisalpine apres la defaite de Cassano
(28 avril 1799), et le Piemont apres la defaite de Norf, 00 perit
Joubert leur commandant en chef (15 a0üt 1799). Genes seul leur
restait !.
En Italie, comme en Allemagne, les Francais au milieu de 1799
etaient donc ramenes A leurs frontieres. En Hollande, ils n’avaient
pu empöcher le debarquement d’une armee anglo-russe. En
Suisse seulement, Massena se maintenait sur les positions qu'il
occupait derriere la Limmat et la Linth, en face d’une armce
austro-russe etablie & Zurich. Au total la France etait une fois
encore menacee d’invasion.
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SACIOIRE Elle fut sauvee du peril par les dissensions des coa-
DE ZURICH lises et par l’habilete de Massena. Souvorof, d’ac-
cord avet son souverain Paul I“, entendait remettre
l’Italie delivree des Francais, dans le meme etat 00 elle se trou-
vait en 1789 : il voulait restaurer les princes depossedes et les
Etats detruits. Les Autrichiens, au contraire, comptaient garder
pour eux les pays enleves aux Francais et solidement etablir
ainsi leur domination en Italie. Certains de ne pouvoir surmonter
Popposition de Souvorof aux usurpations qu'’ils projetaient, les
Autrichiens imaginerent de se debarrasser de lui en pretextant
l’utilite d’un groupement plus homogene des forces allices. Ils
firent donc decider que les troupes russes del’armeed’Italie iraient
rı. Voir.les cartes, pages 515 e? 516.