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CARACTERES DU MOUVEMENT
/. — Le mouvement littäraire.
Classiques. — Sous le premier Empire, les lettres ne
brillent que d’un päle 6clat. Mais il faut distinguer entre
la Uitterature officielle et la literature d’opposition.
Prot6ges par Napoleon, les pottes epiques, lyriques, dra-
matiques, descriptifs, en un mot toute ]’&cole classique, ne
donnent que de fades productions$ ne presentant aucun
inl&röt. — Le meilleur poste lyrique, Lebrun; le plus
26elöbre poste descriptif, Delille, n’ont rien laiss6 d’interes-
sant. Les postes tragiques essaient d’imiter Racine ou
Voltaire; mais c’est ä peine si, parmi eux, on peut citer
Marie-Joseph Chönier. Dans la com&die, on n’a pas oublie
ie nom de Collin d’Harleville, mais on ne lit plus gudre ses
@uvres. — « J’ai pour
moi la petite litt&rature,
disait Napol&on, et contre
moi la grande. »
Deux &crivains en effet
sont dans le camp de
lopposition : Chateau -
hriand et Me Staöl.
Chateaubriand
(1768-1848) donna en
1802 le Genie du chris-
Hanisme, apologie de la
religion catholique. —
Puis il publia des ro-
mans: Atala, Rene, dans
lesquels il mit ä la mode
le desenchantement et la
desesperance. Lui-mäme
5’y est peint avec son orgueil et sa tristesse. — Son livre
les Martyrs est une 6popee en prose,
Chateaubriand a [limagination puissante.. Dans ses