288 L’EMPIRE. — IM. LES DESASTRES.
Napoleon avait des forces insuffisanles ; neanmoinNS,
il fut encore viclorieux & Dresde des Anutrichiens de
Schwarzenberg qu'il rejela en Bohöme; mais ses lieute-
nants furent ballus parlout. Il concentra alors Loutes ses
forces dans les environs de Leipzig. Mais presque tous les
soldats de la Confederation du Rhin P’avaient abandonn6;
il n’avait que 200000 hommes ä opposer a 300 000 ennemis.
Le 16 octobre s’engage la bataille des nalions ; elle dura
quatre jours ; la defeclion des Wurtembergeois et
Saxons changea la defaite en desastre. 120000 hommes
avaient 6Le tues.
Napoleon se dirigea rapidement sur le Rhin : il batlit
encore A Hanau Jes Bavarois et les Autrichiens qui vou-
laient Iui barrer la roule (31 octobre).
Les consequences de la bataille de Leipzig furent
graves : l’Allemagne €lait affranchie de la domination
francaise; le royaume de Westphalie etait detruit, la Con-
federation du Rhin dissoute. En’ Italie, les Autrichiens
reprirent la Lombardie et Pie VII rentra dans sa capitale.
Par la notificalion de Franefort du 9 novembre, les
Allies proposerent la paix : la France aurait garde ses
limiles nalurelles avec le Rhin comme fronliere de l’Est :
Napoleon n’accepta pas. Le 1° decembre, Vinvasion de la
France (ut decidee.
Il. — Campagne de France (1814).
Le 1°r janvier 1814, les ennemis passcrent le Rhin.
Trois armö6es se dirigerent sur Paris:
Celle du Nord (100000 Suedois et Allemands,
49000 Russes), sous Bernadolle, snivait la route de
l’Oise.
Celle de l’Est (100000 hommes), avec Blücher et les
Prussiens, s’avancait sur la Marne.
Celle du Sud-Est (150000 hommes), avec Schwarzen-
berg et les Autrichiens, suivait la Seine,
Au sud, Wellinglion avait franchi les Pyrendes,
Napolton n’avait que 80000 hommes ä opposer A ces
armees, ‚et beaucoup Claient jeunes : on les appclail les
Marics-Louises, mais ils se battirent comme de vieuX
guerriers.