LA SECONDE RESTAURATION.
idee liberale », disait Charles Nodier. Et Chateaubriand
disait de Decazes que les pieds lui avaient « glisse dans le
sang ». — Bien & regret, Louis XVII dut se separer de
son ministre. « La politique liberale avait vecu, »
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{l. — Nouvelle neriode de reaction (f&vr. 1820-
sept. 1824).
Le duc de Richelieu remplaca Decazes. Trois lois furent
‚:mmödiatement votces : la premiere suspendait dans cer-
(ains cas la liberte individuelle, la seconde retablissait la
censure, la troisieme soumeltait les journaux a l’autorisa-
tion prealable.
Nous avons vu que laloi 6lectorale de 1817 n’avait laisse
dans chaque departement qu'un seul college Electoral.
En 1820, une loi glectorale nouvelle, dite du double vole,
crea deux colleges d’electeurs : le college d’arrondissement
compose des contribuables payant un cens de 300 francs,
le college de departement 0ü le cens Etait de 1000 francs;
de sorte que ces derniers electeurs votaient deux fois ; au
chef-lieu d’arrondissement et au chef-lieu de departement.
C’6tait mettre les eleclions aux mains des riches proprie-
(aires. — Le resultat fut que les liberaux disparurent rapi-
dement de la Chambre.
Le 29 seplembre 1820, naquit le fils posthume du duc de
Berry, le duc de Bordeaux, qui regut plus tard le nom
de comte de Chambord. Le crime de Louvel demeurait
inutile.
La reaction religieuse se mela a la reaction politique,
surlout sous Je ministere Villele (1822-1824). La sociele la
Congregation, sous la direction du comte d’Artois, exerca
une funeste influence. L’Universite fut livree au clerge; les
colleges furent places sous la surveillance des &v6eques,
L’enseignement primaire fut reserve aux Freres de.la
Doctrine chretienne. L’Ecole normale superieure fut fer-
mee (1822). Les cours de Guizot et de Cousin furent sus-
pendus. — Le grand mailre de ]l’Universite fut l’abbe de
Frayssinous (1822).
A’la Congregation rönondit le carbonarisme, association
zecrete venue d’Italie. Cettu societe Clait divisee en sec-
tions de vingt membres appelces ventes. Un comite cenlral
ou vente supreme la dirigeait et iransmeltait des ordres