LA SECONDE RESTAURATION. 317
I. — Pefriode de reaction (sept. 1824 - dee. 1827).
Le ministere Villele, qui 6tait au pouvoir depuis 1821,
conlinua a gouverner la France jusqu'en 1827. La periode
de reaction de la fin du regne precedent va done se conti-
nuer pendant les premieres annees du regne de Charles X,
Mais son caractere retrograde sera encore accentue par la
politique mesquine et la devotion &lroite d’un roi qui reste
l’Smigre qui n’a rien oublie et rien appris et qui se vanlait
lui-möme de n’avoir pas change depuis 1789.
Deja le 2 decembre 1824, une ordonnance mit A la
reiraite 250 generaux dont le seul crime &tait d’avoir servi
V’Empire.
Trois lois marquent la session de 1825 :
1° La lo: sur le sacrilege. — Toute profanation des
vases sacres Etait punie de mort; dans celle des hosties
Consacrö6es, la mort 6tait precedee de la mutilation du poi-
gnet (peine des parricides). La loi fut vot6e, sauf la peine
des parricides, mais elle ne fut jamais appliquee.
20 La Ioi d’indemnite. — Elle accordait aux &migres
d6pouilles de leurs biens pendant la Revolution une indem-
nile de un milliard.
‚30 La 101 autorisant une conversion facultative de la
rente. — Cette loi fut vivement atlaquee par tous les
parlis.
En 1826, Villele proposa le retablissement du droit d’at-
nesse pour tout proprietaire payant au moins 300 francs
d’impöt foncier. — Votee par la Chambre des deputes, la
loi fut repoussee par la Chambre des pairs.
Les deux partis extreömes n’avaient pas renonc6 A la
lutte. — Pendant que le clerg& mullipliait les missions
dans les campagnes, les liberaux faisaient representer
Tartufe, repandaient les &ditions de Vollaire, manifes-
taient aux funerailles du general Foy (1825) et de
Manuel (1827). Paul-Louis Courier dans ses pamphlets
ironiques, Beranger dans ses chansons revolutionnaires,
se moquaient spirituellement des sentiments des ultras el
des pretres.
En 1827, Villele nr z0sa sur
zvesse: In « Lot de Justice