Full text: Histoire et civilisation contemporaines (T)

LA RESTAURATION EN FRANCE. LA SOCIETE- 89 
jes soieries, les nankins, les tissus d’ecorce venant de V’Asie, 
les produits chimiques, les aciers, meme les sucres etran- 
xers. « Apres la loi du 17 mai 1826, dit un &conomiste, le 
regime prohibitif se trouva complete chez nous. IL preexis- 
lait dans les instinets de notre population industrielle et il 
avail Gi& prepare par diverses mesures des gouverncments 
anterieurs. Le gouvernement de la Restauration le constitua 
A V’etat de doetrine politique. Il serait peut-etre bien rigou- 
reux d’en faire un grief contre lui. Proprietaires, commer- 
canls, manufacturiers, armateurs, compagnies financieres, 
zomites industriels, chambres de commerce, la droite et la 
gauche parlementaires, la publicite presque sans exceplion 
exercaient sur lui une pression incessante. » L’agrieulture se 
developpa : en 1815, il y avait 4,591,677 hectares ense- 
mences; en 1850, on en comptait plus de 5 millions. La 
production du vin domnail 50 millions d’hectolitres en 1829, 
au lieu de 25 millions en 1788. L’Ecole forestiere de 
Nancy date de 1824. 
L’indastrie. — Sous le Directoire avait eu lieu la premiere 
exposition nationale, organisee par Francois de Neufchä- 
teau (1798). Les expositions, d’abord modestes, se multi- 
plierent sous la Restauration (1819, 1823, 1827). 
L’industrie metallurgique, qui necessite de vasles 
usines, de hauts fourneaux ä longues cheminees s’organisa 
dans les pays houillers, dont les mines s’exploiterent avec une 
activite Jusque-lä inconnue. A peine commencee, la fabrica- 
Lion du sucre de betterave enrichissait de jour en jour les 
departements du Nord. La faience etait perfectionnee ä Sar- 
requemines, a Creil, comme la porcelaine & Limoges, Saint- 
Yrieix, Nevers. Les celebrescristalleries de Baccarat, de Saint- 
Quirin, de Cirey envoyatent leurs produits dans toute l’Europe. 
L’Ecole centrale des arts et manufactures, fondee en 
1829, devint une feconde pepiniere d’ingenieurs, de savanls 
industriels. Des manufactures d’etoffes sortaient des tissus 
plus fins, plus souples gräce aux metiers mecaniques : on 
recherchait les velours, les soieries, les rubans de Saint- 
Etienne, de Lyon, de Saint-Chamond. Avec la laine importie 
W’Asie on fahriqua cas ces cachemires. La papeterie
	        
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