Metadata: Histoire et géographie contemporaines

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deserter les ex6cutions et les boutiques se fermaient ä 
V’approche des sinistres convois. Robespierre qui, de sa 
retraite, dirigeait tout, devint l’objet de ’animadversion 
gönerale. Il 8’6tait. isol6 des comit&s qu’il ne dominait 
pas assez ä son gre, et on savait qu'avec Couthon et 
Saint-Just il n’attendait que le moment de se delivrer 
de ses ennemis en s’appuyant sur les Jacobins et sur la 
Commune. Ses anciens amis se joignirent ä ses adver- 
Saires, et les comit6s travaillörent & r6unir les diff&- 
rentes parties de l’Assembl6e. Le 8 thermidor, les d6- 
put6s, secouant le joug de la peur, l’accuserent de ty- 
rannie et le deereterent d’arrestation. Robespierre vou- 
{ut en vain parler. Tallien s’6lanca & la tribune un pol- 
gnard & la main et s’&cria : « J’ai vu hier se former 
l’arm6e du nouveau Cromwell, et je me suis arm6 d’un 
poignard pour lui percer le sein, si la Convention n’a- 
vait pas le courage de le döcreter d’accusation, » Epuis6 
par les efforts qu'il faisait pour se faire entendre, Ro- 
bespierre pouvait & peine respirer. « Le sang de Dan- 
ton l’6touffe! g’6cria un d&pute. » Le decret fut vot6 et 
Robespierre arret& avec son fröre: La Commune les 
delivra et se mit en insurrection comme au 31 mai. 
Robespierre, toutefois, habile rh6teur, n’avait aucune 
des qualites d’un chef populaire. La Commune, jusque- 
lä triomphante, 6choua.‘ Robespierre, Couthon, Saint- 
Just, furent saisis a l’hötel de ville. Lebas se tua, Ro- 
bespierre se tira un coup de pistolet qui lui brisa la 
mächoire*., On l’envoya tout meurtri ä l’6chafaud avec 
son frere, Couthon, Saint-Just, Dumas, l’infäme pr6si- 
dent du tribunal revolutionnaire, Henriot, le comman- 
dant de la garde nationale, le cordonnier Simon, qui 
Stait le gardien ou. plutöt le bourreau du jeune fils de 
Louis XVI?, en tout vingt-deux chefs ou agents de la 
LA CONVENTION. 
1. On a beaucoup discute la question de savoir si Robespierre avait 
lente de se suicider ou s’il avait 6te blesse par le gendarme qui l’arreta 
et qui se vanta plus tard d’avoir tire le coup de pistoler. 
2. Cet enfant etait le deuxieme fils de Lonis XVI et 6tait n6 en 1785. La 
Mort de san frere aine, en 1789, avait fait de lui ’heritier du tröne, le dau-
	        
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