646 CHAPITRE XXI,
de döfaites qui le mirent pendant quelque temps dans
l’impuissance de rien tenter contre nous.
Les deux sieges de Const: "tine (1828-37). — Le
marechal voulut profiter de ce repit pour 6tendre nos poS-
zessions d’un autre cöt6 : la province de Constantine lui
semblait d’une facile conquete, et on Iui disait que la
sapitale, peu fortifiee, ne resisterait pas longtemps, mal-
gr6e l’avantage quelle tirait de sa position naturelle. Il
S’engagea done, en novembre 1836, dans cette premiere
expedition de Constantine, qui, malgre son insuccös, mit
plus que jamais en relief l’abnegation et la vaillance du
soldat francais. On partit avec un corps de troupes insuf-
fisant; les pluies entraverent la marche, et nous avions
fait des pertes considerables avant d’avoir apercu l’en-
nemi, Arrive devant la place, le marechal comprit qu’il
n’aurait pas aisöment raıson de cette ville perchee sur un
rocher que protege encore un torrent et que defendait
toute une arme d’Arabes. Comme il n’avaıt ni assez de
monde, ni assez de materiel, ni assez de vivres, pour
entreprendre un siege r6gulier, le marechal ordonna
plusieurs assauts, mais ses colonnes furent repouss6&es,
Il fallut alors operer une retraite difficile que le mare-
chal conduisit avec un rare sang-Iroid et une profonde
habilet6, et que protegea de son solide courage le chef de
bataillon Changarnier, commandant de V’arriere-garde.
Presse par une nutce d’Arabes, Changarnier forme ses
hommes en carre. « Voyons ces gens-lä en face, leur dit-
il; ils sont six mille, vous &tes trois cents, Ja partie est
6gale.» Le duc de Nemours avait fait partie de cette
malheureuse expedition,
Get 6chec causa en France une douloureuse surprise,
et on accusa ]imprevoyance du gouvernement, qui
rappela le mar6chal Clausel. Le g6neral Bugeaud, en-
voy& contre Abd-el-Kac:- =>" "ta un succ8s dfeisif
sur les bords de l& .... 15SaNt avec une pru-
dence qui excita a. 3» en France que
la t6merite du mar. -. 8igna avec Abd-
el-Kader le trait& dr Avyantageux & l’6mir.