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ministere, des fatigues, des contradictions et des
persecutions incroyables. On Iui fermait les hötel-
leries, et il etait oblige de coucher en plein air : on
!uirefusait tout, et le pain meme pour deV’argent; on
le traitait de magicien et de sorcier. Rien ne fut
capable de le rebuter ; et ce que ses discours n’a-
vaient pu faire d’abord, sa douceur, sa perseverance
et les exemples admirables de sa vie le firent peu
a peu. En peu d’annees, on vit dans tout le Cha-
blais, et dans la plus grande partie du diocese de
Geneve, une sorte de resurrection de la religion ca-
tholique. L’exercice en fut retabli; et, les difficultes
ayant ete une fois aplanies par la patience et les
travaux de notre saint, on envoya d’autres mission-
naires pour l’aider & achever ce grand ouvrage. A
son retour, le duc de Savoie s’empressa de le nom-
mer &veque de Genteve.
Loin de ralentir son zele, la dignite dont il venait
d’&ire revötu ne fit que l’enflammer davantage, Les
souverains pontifes Iui Ecrivirent pour Iouer ses
iravaux, et plusieurs princes Iui donnerent souvent
des temoignages de leur estime. Henri IV Iui offrit
une pension et un eveche ; Christine de France, qui,
a force d’instances et de prieres, F’obtint pour son
aumönier, l’honora d’une bienveillance toute parti-
culiere; et le duc de Savoie, son snuverain, saisis-
sait toutes les occasions pour faire Eclater son estime
pour le plus saint et le plus illustre &v&que de ses
Elats. "
398 CAHIERS D’UwT
L/’episcopat de saint Francois de Sales fut, en
effet, une suite continuelle d’euvres de charite et
de travaux anost-He:0e PD reforma son clerge,
800 “5 7 ’-»s les bourgs et
m > vie, les tor--