CAHILERS D’UNE ELEVE DE SAINT-DENIS. 
vie, les recommandations de l’Ame et les divers 
actes par lesquels l’Eglise prepare les fideles A pa- 
raitre devant Dieu. Il mourut le 27 septembre 1660, 
äge de quatre-vingt-cinq ans. 
On V’enterra dans l’eglise de Saint-Lazare : il Y 
eut un concours prodigieux A ses fungrailles : le 
nonce du pape, plusieurs 6vöques, le prince de 
Conti, y assisterent. 
CHAP. XLLIVY. — 
Jar *enısme 1633) 
La querelle theologique qui, sous le nom de 
jansenisme, troubla l’Eglise de France pendant toute 
la duree du regne de Louis XIV, doit son nom et 
son origine A Jansenius, Eveque d’Ypres, en Bel- 
gique. 
Dansun livre intitule Augustinus, et qui ne parut 
qu'’apres sa mort, en 1640, Jansenius s’etait pro- 
pose de developper la doctrine de saint Augustin, 
ou du moins ce qu'il croyait &tre la doctrine de cet 
illustre Pere de l’Eglise, surnomme Ze docteur de Ia 
Grdce. Or, la doctrine de saint Augustin, telle qu'il 
V’exposait, ne s’accordait pas avec l’enseignement 
de !’Eglise catholiquesur cette matigre, c’est-A-dire 
quelle 6tait peu favorable A la libert& de l’homme 
et a la bonte de Dieu. Le livre de Jansenius excita 
donc, des son apparition, de vives disputes parmi 
les th6ologiens. On en tira Cing propositions qui 
furent condamn&es par le pape Innocent X en 1653. 
Cette condamnation du livre de Jansenius, quoique 
6manee du Saint-Siege, n’apaisa pas les troubles 
qu'il avait fait naitre, Les partisans de Jansenius, 
om Zcammels Etaient l’abbe de Saint-Gyran, 
> 0 docteur dc Sorboyne, Nicole, et