292 FIN DE LA PREMIERE REPUBLIQUE, [Carte,p. 280]
Les finances. — Pour assurer la perception des impöts,
il 6tablit dans chaque canton un percepteur; dans
chaque arrondissement un receveur particulier,
dans chaque departement un receveur general, La
Banque de France, fondee en 1800, rendit d’immenses
Services au cOMMEerCEe.
La justice. — L’administration judiciaire fut remanige:
au-dessus des tribunaux civils etablis par la Constituante,
on cr6a 27 tribunaux d’appel. En outre, les jJuges ne
furent plus 6lus par les citoyens, mais nommes par le
gouvernement.
Les Codes. — Plus tard, les lois de la Revolution
Aırent coordonnees et reunies en Codes; d’eminents
jurisconsultes recueillirent et completerent tous les
decrets rendus par la Constituante et par la Convention .
de leurs deliberations sortirent: le Code civil qui fut
promulgue de 1804 a 1807, les Codes de procedure, le Code
de commerce, le Code penal. Tous ces codes assurerent la
liberte civile et l’egalite des Francais.
Le Concordat. — En 1801, le premier Consul voulut
r6concilier la France et la papaute, dont les relations
avaient 6te rompues depuis que la Constituante avait
bouleverse l’ancienne situation de ]’Eglise en France ;
il signa avec le pape Pie VII le Concordat qui retablit
en France Vexercice du eculte catholique ; mais 1’Eglise
dut se conformer aux lois de FEtat, les 6veques et les
zures furent nommes par le premier Consul.
Creations diverses. — La creation des LyeGtes et
bientöt apres celle de l’Universite assurerent Vinstruction
publique. — La Legion d’honneur (ut fondee en 1802,
pour recompenser les services civils et militaires. — Des
voutes furent ouverles, des ponts bätis, des canaux
creuses:; la destruction des bandes de brigands qui infes-
taient les campagnes assura aussi la renaissance du
commerce.