LES ARABES,
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CHAPITRE V
LES ARABES
1° RESUME HISTORIQUE.
Origine des Arabes. — Les Arabes &taient de möme famille que les
[sraelites. Longlemps ils avaient vecu en iribus et presque ignores des
anciens, füdeles 4 leurs idoles et & la pferre noire qwils gardaijent dans le
sand temple de La Mecque.
Un homme vint qui eut l’idee de donner ä ces tribus jusque-Jä isol&es
jes unes des antres la m6me loi, 1a möme religion, de‘Jes reunir sous lidee
de Dieu, d’en faire un grand peuple et de les lancer ensuite a la conquete
du monde.”
Mahomet. — Cet homme se nommait Mahomet. Il &tait n6 ä La
Mecque (570) et avait commence par &ire simple conducteur de caravaıes
de chameaux, Pans ses courses 4 travers le desert, od tanl de fois il s’etait
trouve entre le ciel et le sable, il avait coneu Celle religion nouvelle qui
devait conduire son pays ü la gloire. Devenu riche, il se mit & pröcher,
disant que Dieu Favait choisi pour son prophete, Touf d’abord on se mo-
ua de lui; on essaya möme de le faire perir. Il s’enfuit 4 Medine (622), od
1 trouva de fervents disciples. .
Les musulmans regardent cette fuite, quils appellent 1’hegire, comme le
remier grand Evenement de leur histoire. C'est ä parlir de lhegire qwils
font dater le commencement de leur &re,
Mahomel se trouva bientöt assez fort ä Medine puur faire In guerre &
seux qui l’avaient proscrit, les vaincre et les convertir. En 630, il rentra
La Mecque en triomphateur. Quand il mourut en 632, presque tous les Arabes
avaient adopte sa religion.
Le Koran, -— La doctrine de Mahomet se trouve tout entiere dans le
Koran, livre qui est aussi sacre pour les mahometans que la Bible et l’Evan-
gile pour les chretiens. En voici les En EhenE preceptes : Allah est Dieu,
et Mahomet est son prophete, — Il faut prier cinq fois par jour; se laver
avec de V’eau ou, & son defaut, avec du Sable; faire l’aumöne, jeuner au
mois du Ramadan;z s’abstenir de vin, etc, Mahomet promeltait aux vrais
:royants les duuceurs d’un paradis plein de Neurs et de fontaines, de pa-
villons de nacre, de pierres precieuses, de riches tapis de sole; des parfums,
des repas exquis, en un mot, un bonheur tout materiel, une satisfaction
infinie des sens. Les mechants, au contraire, conduits vers le pont d’Al-
Sirah, plus troit qu'un cheveu, plus effile que le tranchant d’un sabre,
tomberaient dans l’enfer place en dessous ol les moins criminels auraient