LECTURES HISTORIQUES,
CHAPITRE II
LES H/ :L3ARES
1° RESUME HISTORIQUE
Le monde barbare. — Quand, apres avoir conquis Jes pays m6di-
terrangens, les Romains s’6taient engages au del des Alpes, 1ls s’etaient
arreles um moment devant le double fosse du Rhin et du Danube, comme
si ces deux grands fleuves marquaient pour euxg la limite du monde. Ils
sentaient vaguement qu'il y avail de ce cöle un danger redoutable.
Les peuples qui habilaient ces regions encore inconnues Etaient des
barbares, C’est-a-dire des hommes qui n’6taient plus precisement sau-
vages, mais n’etaient pas encore completement civilise6s. Les Germains
ötaient les barbares Jes plus rapproches du Rhin et du Danube, mais
an delä s’en trouvalent d’autres, les Slaves, et plus loin encore d’antres
Ploe Domlraus et plus terribles, les Tartaro-Finnois, dont faisaient partie
es Huns.
Les Germains. — Les Germains Tormmlenk plaieuns nations, dont
les principales etaient celles des Goths, des Van ales, des Burgundes,
des Sueves, des Alamans, des Lombards, des Franes, des Saxons, des
Angles, des Herules, eic, En general les Germains se distingnaient par
leur haute siature, leurs yeux bleus, leurs cheveux blonds 08 TOouX,. Ils
n‘habitaient point des villes, mais des cabanes dispersees dans les cCam-
pagnes. Ils vivaient des produits de leur chasse et plus Souvent encore
des profifs de leur pillage. Les Murs germaines autorisaient tout homme
qui aimait la guerre ou en convoitait les benefices & se faire soldat, sous un
chef ä son choix. Souvent, au milieu de Tassemblee de la nation, on
voyait un homme se lever, et annoncer quiil allait faire une expedition
contre tel ou tel ennemi. Ceux qui avaient confiance en Iui et qui desi-
raient faire du bulin l’acclamaient ponr chef et le suivaient. Il se formait
ainsi, sans l’autorisation du roi, sans Vassentiment du peuple, une Sande
gquerriere qui allait combattre et piller 04 elle voulait.
Infiltration des Germains dans lempire, — C'&tait presque
toujours sur le territoire romain, si riche en villes, en villages et en
fermes, que les chefs de bandes dirigeaient leurs expeditions, Quelquefois
ils en rapportaient un bulin considerable, mais le plus souvent ils s’y fai-
saient exterminer par les l&gions. Les prisonniers que faisaient les
Komains (on les appelait dedititii parce quils s’ötaient rendus A leurs
vainqueurs) Elaient alors expedies vers les parties de Vempire ol Ion