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LECTURES HISTORLIQUES. 
entire les mains. En 476, Odoacre, chef des barbares federes elabhıts en Ita- 
lie, deposa le jeune empereur Romulus Augustule et mit fin ainsi ä 
Pempire d’Oceident. Les chefs barbares prirent alors leur titre de roi au 
s6ricux et transformerent leurs commandements militaires en veritahles 
monarTchies, 
Nouvelles invasions. — Les invasions toutefois n’etaient pas termi- 
ntes. Les Saxons et les Angles, venus par mer des bords du Weser et du 
Danemark sur les cötes de la Grande-Bretagne, se rendirent maitres d’un 
pays que les legions avaient &vacue pour venir au secours de Rome. Ils y 
fonderent sept royaumes (455-484), 
En 489, le chef des Ostrogoths (Goths de V’Est), Theodoric, se jeta sur 
l’Jtalie qu'il enleva ä Odoacre (493) el qu'il gonverna & la facon des anciens 
ompereurs romains, Le royauımne des Ostrogolhs fut, de son vivant, le plus 
puissant de tous les royaumes barbares. 
Ainsi, äla fin du cinquieme siecle, ’ancien empire d’Occident avail 
donne naissance ä une douzaine d’Ktats barbares: 
Les sept royaumes Anglo-Saxons, eu Bretagne ; 
Les royaumes Francs, en Belgique; 
Le royaume des Burgundes, cn Gaule ; 
Le royaume des Wisigoths, en Gaule et en Espagne; 
Le royaume des Vandales, en Afrique; 
Le royanme des Ostrogoths, en Italie. 
Seulle pays situ entre la Loire et 1a Somme obeissait a un chef romain, 
Syagrius, et encore celui-ci n’etait-il pas reconnu par l’empereur de Constan- 
linople pour son representant. 
29° EXTRAITS ET ANALYSES 
La Germanie et la mer du Nord. 
« La Germanie est söparec des Gaules, de la Rhöetie et de la 
Pannonie par le Rhin et le Danube, des Sarmates et des Daces 
par une crainte mutuclle ou des chaines de montagnes. Le 
reste est environn6 de 1’0c6an, dont les rivages forment de 
grandes sinuosites et qui enferme des iles spacieuses, s6jour 
nouvellement decouvert de nations et de rois que la guerre nous 
a r6vel6s... 
» Quant & la population, je suis port6 ä la croire indigene 
et moins melang6e qu'ailleurs par l’6tablissement ou le passage 
de races etrangeres. Ce n’etait pas en effet par terre, mais par 
mer que se faisaient les anciennes migrations, et rarement des 
vaisseaux de nos contrees remontent pour ainsi dire cet immense 
et lointain Ocean. Aussi bien, sans compter les perils d’une mer 
orageusc et inconnue, qui voudrait quitter l’Asie, l’Afrique ou