Full text: La première année d'instruction morale et civique

LES DROITS ET DEVOIRS DU CITOYEN. 151 
3. Tout Francais doit respecter les lois, payer l’impöt 
sans murmurer, remplir ses devoirs militaires, respecter 
les agents de l’autorite. 
w4. Un citoyen libre, comme le Francais, doit se conduire 
mieux qu’un autre, pour €tre digne de la libert6. 
5, Voter est un devoir. 
6. Un &lecteur doit, par amour de la patrie, choisir de 
bons conseillers municipaux, de bons conseillers gENnNerauX, 
de bons deputes. 
7. Vous devez aimer les institutions republicaines que la 
France s’est donneges, 
8. Une Republique forte nous rendra nos freres d’Alsace 
et de Lorraine, 
SUPPLEMENT. — Lire et copier les articles suivants : Listes 
Alectorales (p. 164); — Delits electoraux (p. 159). 
DEVOIRS DE REDAGTION. — 1. Exposez les droits publics des 
citoyens francais, et leurs droits politiques. 
9 }inumerez les devoirs politiques des citoyens francais, 
Les derniers coups de canon (suite). 
Lois justes, faites par la revolution francaise. La patrie, c’est aussi 
nos anc6tres, qui ont illustre notre nom, et qui ont tant souffert 
et tant lutt& pour faire de nous les citoyens d’un pays libre! La 
patrie, c’est la France dans le pass6, la France dans le present, la 
France dans l'avenir. La patrie, je ’aime de tout mon ce@ur, d’une 
affection exclusive et jalouse. Oui, il ya des frontieres de peuples! 
Les Allemands vonı faire une breche aux nötres, mais j’espere 
bien que derri&re cette breche, 1a France reprendra ses forces par 
la paix, refera sa fortune par le travail, fortifiera son intelli- 
gence par l’6cole, reapprendra par l’arm6e les mäles vertus, et 
qu'elle attendra sans impatience, mais avec une confiance incbhran- 
lable, ”’heure de la reparation ! » 
La conversation dura ainsi toute la nuit. A la pointe du jour, le 
bataillon se reunit, et, silencieux, se mit en marche vers la ville. 
En nous retournant, nous vimes s’avancer les 6paisses colonnes 
des Prussiens, en marche vers les forts, Le bruit des hurrah! hur- 
rah! pousses par les vainqueurs parvenaient jusqu’a nous. Mais 
au fond de nos ceurs vivait l’esperance, et nous rappelant alors 
le mot que nous avions dit, lorsque la canonnade avait cess6e, ä 
minuit. nous pensions tout bas : Non, non, non, ce west pas fini! 
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