Full text: La première année d'instruction morale et civique

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LE COMMERCANT,. 
249. Envoyez regulierement a vos clients le releve 
de leur compte. 
250. Faites votre caisse* tous les jours. - 
2541. Vendez ä prix fixe et marquez vos marchan- 
dises en chiffres connus. 
Dans le commerce, comme dans V’agriculture et V’industrie, on est patron 
ouemploy&. Les devoirs des patronsenvers les employ6es, ceux des employees 
envers les patrons sont les memes que dans lindustrie et Vagriculture. 
La banqueroute de Larmuzeau (suife). ı 
Madame Larmuzeau 6tait dans le magasin avec son mari, qu'elle 
ne quittait plus. « Olı est mon commandant? demanda le vieil 
officier. C'est ainsi qu'il appelait le petit garcon. Menez-moi vers 
lui, madame. » 
La pauvre femme mena le capitaine au jardin, olı les enfants 
jouaient, au milieu des premieres pousses du printemps. ' 
Larmuzeau, päle comme un mort, avait tout compris. « Je vous 
suis, dit-il au brigadier; mais pas de bruit! qu'elle ne me voie pas 
partir! » 
Jls sortirent ensemble. Pendant ce temps, le capitaine, en pleu- 
rant a grosses larmes, expliquait &4 madame Larmuzeau ce qui 
venait de se passer. La pauvre femme courut au magasin, Son 
mari €tait parti. Elle poussa un grand eri et tomba 6vanouig. 
Larmuzeau vienl de passer en cour d’assises. Convaincu de 
banqueroute frauduleuse, il a 6t& condamne & cinq ans de travaux 
forces. 
Sa femme est a Paris avec ses enfants. Le grand-pere n°a pu 
Vaider; il avait repondu pour son gendre; sa petite maison et sa 
petite propriete ont et6 vendues. Tl a repris du service dans une 
ferme. 
Le capitaine a trouve & madame Larmuzeau une petite place 
de concierge dans une maison du faubourg Saint-Denis. Ils 
vivent 1a, tous les trois, la möre et les Enfants, dans une loge 
Etroite et sombre. La mere pense toujours A l’absent. « Il n’etait 
pas mechant, dit-elle, ce n’est pas a moi de lui en vouloir. Je vais 
travailler pour hui, economiser; il travaillera aussi, quand il revien- 
dra. 11 sera plus sage. Nous paierons toutes nos dettes. » 
Dans sa prison, Larmuzeau pense & ces trois &tres cheris, La töte 
dans les mains, il dit, Jui aussi : « Je n’etais pas mechant! » mais 
3 ajoute : « Et pourtant j’ai commis des crimesL» Puis les sanglots 
juli etreignent la gorge, quand, songeant aux deux petits 6tres, il se 
dit: « Enfants, enfants innocents d’un banqueroutier frauduleux! » 
249. Que doit-il envoyer au | 
elient? 
250. Que doit-il faire tous les jours? 
2351. Comment doit-il vendre?
	        
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