Full text: La deuxième année (ancienne première année) d'histoire de France

266 LA FRANCE MONARCHIQUE. 1589-1789, 
honneurs, travailler comme ils V’entendent, et que, par, con- 
sequent, les corporations (131° recit), les corvees*, les doua- 
nes* soient supprimees. 
280. Philosophes ct economistes. — 1. Parmi 
les grands 6crivains qui ont allaque les abus politiques, 
les plus celebres sont Voltaire, Montesquieu, Rousseau. 
2.On a donne le nom d’&conomistes & ceuX qui ont de- 
mande la reforme des lois qui genaient Je travail; les 
plus celebres sont Qursnay, Gournay, et l’ecossais Adam 
Smith, qui a fait de la France sa seconde patrie. 
281. Opposition entre les idces et Ics insli- 
tutions. — 3, Quand les philosophes et les &conomistes 
eurent fait comprendre leurs idees, les institutions de la 
France parurent mauvaises & tout le monde. 4. Touslesesprits 
clairvoyants annoncerent qu’il y aurait bientöt de grands 
changements en France. 
Aussi les paysans voulaient-ils la suppression des droits feodauxX, 
qui n’avaient plus de raison d’etre. 
Parmi ces droits, 6tait celui de banalite : les paysans d’une sei- 
zneurie Etaient obliges ä cuire leur pain au four seigneurial, & 
moudre leur grain au moulin seigneurial, & faire leur vin au pres- 
3soir seigneurial : le tout, bien entendu, movennant redevance. 
Le droit de garenne permetiait au seigneur d’entretenir de 
granıdes reserves de gibier, sangliers, cerfs, lapins, qui vivaient 
aux depens des paysans : car il etait interdit, sous peine de mort, 
de toucher au gibier, meme quand il düvorait la recolte, Les 
seigneurs percevajent aussi des peages*; quelquefois ils avajent 
je droit de pulvernge, ou droit de percevoir quelque argent Sur 
lies troupeaux qui traversaient leurs terres, a cause de la nouS- 
siere quwils y faisnient. 
131° Rücıt. — Les corpeorations. — Les corporations, qui 
avajent rendu de grands services au moyen äge. et au Lemps de 
Colbert (Voir p. 225), avaient de graves inconvenients. II n’y avait 
dans chacune d’elles qu'un certain nombre de maitres ou patrons : 
ne devenait done point patron qui voulaik. 1 yavalt aussi un nomhre 
determine d’epprentis: ne devenait done pas 0uUvrier qui vOULGiE Car 
personne ne pouvait travailler en dehors d’une corporation. 
Enfin, chacune de ces corporations avait le privilege de faire 
ane certaine chose, et n’avait pas le droit d’en faire une autre. 
1. Quels sont les plus celehres des 
Scrivains? — 2. A qui a-t-on donne 
le nom d’&conamistes? Quels sont 
les plus celebres? — 3. Quel effet 
prodnisirent les &crits des philoso- 
phes? — 4. Que prevoyaient les es- 
prits clairvoyants?
	        
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