Full text: La deuxième année (ancienne première année) d'histoire de France

LA FEODALITE, 
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terres, sur ses routes, dans son chäteau. 4. S’ilsremplissaient 
leurs obligations, ils etaient maitres de leurs biens, qu'lis 
pouvaieni transmettre ä leurs enfants, 2, Mais le seigneur 
Pouvait toujours demander au vilain plus que le vilain ne 
lui devait. 3. Celui-ci n’avait pas d’epee pour se defendre, ni 
de juge pour le proteger, car la coutume feodale disait : 
« Entre le seigneur et le vilain, il.n’y ade juge que Dieu. » 
4. Ce sont les serfs et les vildins qui souffraient le plus de 
toutes ces guerres ol les chaumieres etaient brülges et les 
moissons detruites, et des calamil6s qui venaijent ä Ja suite, 
comme la famine* et la peste* (228 röcit). 
44. L’Eglise dans In societe feodale. — 5. 
L’Eglise adoucit un peu la duret& des meurs fodales, 
6. Elle etait tres puissante, car elle possedait un grand 
nombre de domaines, ä peu pres la Cinquieme partie du 
territoire ; puis, les membres du cClerge ou clercs etaient 
les seuls hommes de ce temps qui eussent quelque in- 
struction. Pour plusieurs aufires raisons encore, les clercs 
valaient mieux que les seigneurs laiques, 7. On arrivait aux 
dignites ecclesiastiques par l’election, tandis que les fiefs 
laiques eiaient transmis de pere en fils, c’est-A-dire acquis 
par droit de natssance. 
fut impossible de se procurer du bie, quelque prix que l’on y mit. 
Faute de pain, on fut forc6 de se nourrir de bötes et d’oiseaux, 
Ppuis de manger de l’herbe ou de Yecorce. Beaucoup de personnes 
mölerent ä ce quileur restait de son et de farine une sorte de terre 
blanche; mais sans apaiser leur faim, cette nourriture les faisait 
Mourir plus vite, Il mourait taut de monde, que les corps Etaient 
abandonnes äla dent des loups, ou jetes pele-mele dans de grandes 
fosses. 
Pour echapper & la mort, il y eut des malheureux qui devore- 
rent des cadavres. Puis on en vint ä assassiner des voyageurs ou 
Ues enfants pour se repaitrede leur chair, Un jour, pres de Mäcon, 
UN voyageuret sa femme demandaient Vl’hospitalite ala porte d’une 
cabaneisolge, En regardant dans tous les coins de cette chaumi&re, 
le voyageur apercoit des tetes d’hommes, de femmes, d’enfants ; il 
1. Que devenaient les hiens des 
vilains? — 2, En quoi le seigneur 
etait-il injuste pour le vilain? — 
8. Que disait la coutume f&odale des 
rapports entre le seigneur et le vi- 
lain? — 4. Quelles 6taient les cala- 
Mites causees par les vices de In
	        
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