64 LA FRANCE FEODALE. 987-1453, [Carte p. 76.]
62. PHILIT"” X ‚‚UGUÜUÄTE (1180-1223). — 1. Louis VII
eut pour successeur Philippe-Auguste. 2. Celui-ci com-
menca par attaquer le roi d’Angleterre Henri Plantagenet,
qui mourut bientöt et eut pour successeur son fils, Richard
Ceur de Lion, Philippe et Richard furent d’abord amis, et
ils partirent ensemble pour Jes croisades en l’annee 4190.
63, Troisieme croisade, — 3. Les desastres con-
tinuaient en Terre-Sainte pour les chretiens : le celebre
musulman Saladin avait battu ä Tiberiade le roi de Jeru-
salem, Guy de Lusignan, et pris Jerusalem, Guy, fait prison-
nier,donna Saint-Jean d’Acre pour sa rancon*: des qu’il fut
libre, 1 voulut reprendre cette ville et alla en faire le siege.
4. Cependant la nouvelle que Jerusalem etle tombeau
du Christ etaient retombes au pouvoir des Musulmans se
32° REcıT. — Philippe-Auguste et Richard Coeur de Lion, au
siege de Saint-Jean d’Acre. — Tandis que les chretiens assie-
veaient Saint-Jean d’Acre, une grande armee musulmane com-
mandee par le sultan Saladin, les assiegeait & leur tour. Heureu-
sement, les croises conserverent leurs communications libres avec
la mer, par ol ils recevaient des secours et des approvisionne-
ments.
On ne sait combien de chretiens se succederent devant les mu-
railles de Saint-Jean d’Acre; il en vint, de tous pays, une foule
Snorme, et les contemporains* croyaient que plus de cent vingt
mille y moururent de blessures, de fatigue ou de maladie.
Quand les habitants de la ville assiegee furent sur le point de
succomber ä la famine*, et que des breches* eurent &t6 faites de
toutes parts dans leurs murs, ils s’adresserent au roi Philippe-
Auguste, et ui demanderent de se rendre & lui; mais Philippe ne
leur promit pas la vie sauve. Ils durent ouvrir leurs portes sans
que le vainqueur prit d’autre engagement que de laisser vivre la
garnison* pendant quarante jours, pour laisser le temps ä Saladin
de la racheter. _
Les quarante jours 6tant 6coules et l’argent n’6tant point arrive,
Richard Ceur de Lion fit decapiter* ses deux mille six cents pri-
sonniers. Bes prisonniers du roi de France eurent le meme sort;
mais Philippe, presse de revenir dans son royaume, avait deja
quitt& la Terre-Sainte, malgre la promesse qu'il avait faite de
delivrer Jerusalem et les reproches qui lui furent adresses de tou-
tes narts.
1. Quel fut le successeur
jouis VII? — 2, A qui fit-il
yuerre? — DQuel fut son allie? —
Qu'6tait-il arrive en Terre-Sainte?
- + Pourquoi la troisieme croisade
fut-elle preächee?