HISTOIRE MÖDERNE: “— GRANDE-BRETAGNE, 289
duise et Iui aussi, l’entreprise est dangereuse ; mais
pourvu que vous le sauviez, je consens de mendier
toute ma vie mon pain et celui de mes enfants. »
Anime par ces mots, Tetershall donne les ordres
n&cessaires pour que sa barque füt en Etat de metire
le lendemain A la voile sur les cinq heures du
matin, 11 fut obei; A l’heure marquee les matelots
amen&rent la barque au lieu o0U la devait prendre
le roi, Wilmot s’y rendit suivi de ce prince,
toujours deguise, et de ceux qui avaicnt contribue
A lui procurer cet embarquement; on se dit un
adieu fort tendre, dans lequel Mansel, s’approchant
du roi, lui prit la main, et la baisant : « Tai
bien voulu, lui dit-il, Sire, que Votre Majeste
me trompät; je prie Dieu quelle arrive & bon port,
et quelle revienne bientöt regner en paix dans
ses royaumes. » Le roi lul repondit en riant que
quand cela serait arrive, il se souviendralt du ser-
vice qu’il lui rendait de si bonne gräse : apres quoi,
etant entre dans la barque avec celui qui passait
pour son maitre, on qjuitta le rivage, et l’on vogua
tout le jour si heureusement, qu'on arriva la nuit
A Föcamp, d’olı Charles se rendit A Paris le 31 oc-
tobre 16514.
Pendant que le fils de Charles I“ sauvait ainsi
sa vie avcc tant de peine, Cromwell jovissait en
paix de tous les fruits de sa victoire. Londres V’avaib
recu avec pompe, et Lous Iss corps de V’Etat Im
ayvnient prodigue les plus basses adılalions, Fulrmax,
general du parlement, s’etait demis, du göneralat
avant Pexpedition d’Ecosse, se faisan‘ sermnule,
disait-Il, de violer le corenanf. ") Wm-
well, qui lc connaissalt Ic” ,
avait affecte de cembaitre 5... „3ein
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