Full text: Histoire et civilisation contemporaines (T)

LANGLETERRE DE 1815 Ä 18%. 
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IY. — Lrs REFORMES ECONOMIQUES, 
Richard Cobden et l’ccole de Manchester; abolition 
des corn-laws ou lois sur Jes cercales. — Le peuple, 
möme en Angleterre, souffrait ä cause du systeme profec- 
tionniste que les grands seigneurs terriens maintenaient, el 
qui, entravanl la liberte du commerce, amenailent V’enchö- 
rissement. des denrees alimentaires. Les terres rapporlaienl 
davantage, mais Jes classes populaires payaient le pain (res 
cher. Aussi la reaction, qui avalt commence au temps de 
Iluskisson, se prononca-t-elle bientöl avec une vivacite singu- 
liere, surlout lorsqu elle fut conduile par un 6conomiste 
distingu@, Richard Cobden, manufacturier de Manchester. Il 
avait reuni des disciples et forme une Ecole dite de Manchester, 
vouee A la defense des trois prineipes de la Hiberte commer- 
eiale, de 1a liberte politique el de la pair. [association 
organisee par Cobden fit de grands progres de 1858 a 1846 
et Cobden, devenu membre du Parlement en 1841, se Lrouva 
en mesure de faire entendre ses reclamations. L’agitation 
devint bientöt telle que Taristocratie anglaise s’en eflraya, 
et. que Robert Peel, malgre ses sentiments conservateurs, 
pensa qu'il fallait cöder au lorrent. Malgre Topposition 
des chefs les plus &minents de son parti, Robert Poel, 
adoptanl les idees des whigs, ses adversaires, resolut de les 
faire triompher et de ruiner aiusi la /igue redoutable qui 
s’etait formee sous Je nom de anti-corn-Iaws-league. A la 
session de 1846, Robert Peel fit voter la liberle commerciale, 
affranchir de tous droits les denröes alimentaires, el, comme 
dedommagement, dögagea la propriete fonciere de certaines 
charges qui Iui incombaient relativement aux routes; il 
autorisailt aussi des preis de Y’Etat aux agriculteurs. Mais 
Robert Peel n’avait pu ainsi se reiourner conlre son propre 
parti sans ruiner son propre er&dit, et quand il eut fail voter 
V’abolition de la loi sur les c6röales, il quilta le pouvoir 
(1846). « Je laisserai, dit-il, un nom en horreur ä tout mo- 
nopoleur et & beaucoup d’hommes qui veulent le monopole 
non par des motifs honorables, mals par &goisme. Mais neut-
	        
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