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IX. Das Auftreten der Jungfrau von Orleans.
a!16 ä Blois pour preparer le convoi, qui devait essayer d'entrer
dans Orleans avec Jeanne. On lui fit faire une armure complete;
mais eile dit que, par Vordre de ses voix, eile voulait une vieille
epee marquee de cinq croix, qu'on trouverait dans la chapelle de
Sainte-Catherine-de-Fierbois. L'armurier du roi s'y rendit, et
on en decouvrit en effet une teile qu'elle l'avait demandee, par-
mi de vieilles armes jadis donnees ä la chapelle, et qui 6taient
entassees pres de l'autel. Comme maintenant on commengait ä
voir des miracles dans tout ce que faisait la Pucelle, le bruit se
repandit que jamais eile n'avait visite ni le village, ni l'eglise
de Sainte-Catherine.
Par le conimandement de son eonseil Celeste, eile fit faire un
etendard de couleur blanche, seme de fleurs de Iis3), sur lequel
etait figure le Sauveur des hommes, assis en son tribunal dans
les nuees du ciel, tenant un globe ä la main. Deux anges
etaient en adoration, et l'un d'eux portait une brauche de Iis;
de l'autre cöte, eile avait fait ecrire: Jhesus, Maria. Elle or-
donna aussi ä son aumönier4) de faire faire une autre banniäre,
afin de la porter en procession avec les autres pretres qui vien-
draient en la compagnie des gensd'armes.
Johanna in 14 Vers la fin d'avril, eile se rendit ä Blois, oü l'on
Biois. achevait de rassembler des vivres pour en charger le convoi. Le
sire de Gaucourt, le chancelier, le marechalx) de Boussac, le sire
de Raiz de la maison de Laval2), et qui, bientöt apres, fut aussi
marechal de France; la Hire, Ambroise de Lor6, l'amiral3) de
Culant, en un mot, tous les principaux capitaines du roi, etaient
arrives en cette ville sur la renommee de la venue de cette
miraculeuse pucelle.
ihre strenge Cependant le commun des gensd'armes, qu'on destinait ä
Disziplin con(iuire }e convoi, n'avait pas grande confiance dans tout ce
iQiegaicnten.qu'0u leur disait de cette fille; volontiers ils s'en seraient railies.
nichtung des von den Engländern in Rouen gegen Johanna bewirkten
Urteilsspruches war Johann II. ein Hauptzeuge zu deren Gunsten. Gest.
1476. — 3) Vgl. VII, 5, 7. — 4) Vgl. oben 1.
14. !) Vgl. VIII, 5, 1. — 2) Stammsitz Laval, an d. Mayenne,
gegenw. Hauptort des Dep. Mayenne. Die Familie war besonders in
der östl. Bretagne reich begütert. — 3) Amirai, vom arab. am'ir, Fürst,
Befehlshaber. Diese, u. noch nicht die moderne Bedtg. hat das Wort
im Provenzal. u. Afr. Amirai de la mer heifst ein bei dem Zug Lud¬
wigs IX. nach Tunis erwähnter Befehlshaber zur See. Die Admirals-
würde gewann erst Bedeutung, als Frankr. eine Flotte besafs; der Ad-
miral hatte namentlich das Recht, alle Offiziere der Flotte zu ernennen,
das ihm jedoch Richelieu entzog. —
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