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IV. Geschichte der Gemeinde von Laon.
l'eglise m6tropolitaine et les familles nobles de la ville, dont
ceux-ci, pour la plupart, etaient parents ou allies.
Charakter 2. Dans l'annee 1106, lorsque cet etat de desordre venait
dca Bischofs de s'aggraver encore par une vacance de deux ans dans le siege
au n' episcopal, l'evech6 de Laon fut obtenu, ä force d'argent, par un
certain Gaudri, Normand de naissance, et räferendaire*) de
ino—ii85. Henri I, roi d'Angleterre. C'etait un de ces hommes d'eglise
qui, apres la conquete de Guillaume-Ie-Bätard2), 6taient alles faire
fortune chez les Anglais, en prenant le bien des vaincus. II
avait des gouts et des moeurs militaires, etait empörte et arro¬
gant, et aimait par-dessus tout ä parier de combats et de chasse,
d'armes, de ehevaux et de cbiens. Ii avait ä son service un de
ces esclaves noirs que les grands seigneurs, revenus de la Pre¬
mier e croisade, venaient de mettre ä la mode, et souvent il em-
ployait cet esclave ä infliger des tortures aux malheureux qui lui
avaient deplu. L'un des premiers actes de l'episcopat de Gaudri
fut de punir de mort un bourgeois qui avait censure sa con-
duite; puis il fit crever les yeux, dans sa propre maison, ä un
homme suspect d'amitie pour ses ennemis; enfin, en l'annee
1109, il se rendit complice d'un meurtre commis dans l'eglise
metropolitaine.
Die Bürger 3. L'elevation d'un pareil seigneur ne pouvait apporter
von Laon aucuu soulagement aux babitants paisibles de Laon; au contraire,
chi^Kom- 6lle accrut leurs souffrances. Les nobles de la ville et les clercs
mune. du chapitre 1) devinrent encore plus turbulents et plus avides;
mais l'exces de l'oppression tourna l'esprit des bourgeois vers
les moyens d'y porter remede. La renommee de la commune de
Noyon s'etait repandue au loin; on ne parlait que de la bonne
justice qui se faisait dans cette ville, et de la bonne paix qui
y regnait. Les babitants de Laon ne douterent pas que l'6ta-
blissement d'une commune ne produisit chez eux les memes effets
qu'ä Noyon; et cette esperance les anima tout ä coup d'une sorte
d'enthousiasme. Iis tinrent des assemblees politiques, et r6solu-
rent de tout sacrifier pour leur affranchissement commun et pour
l'institution d'une magistrature elective. L'eveque, sans l'aveu
duquel rien ne pouvait se faire d'une maniere pacifique, etait
alors en Angleterre; les clercs et les Chevaliers de la ville gou-
2. ') Der referendaire erstattete dem König über ille einlau¬
fenden Eingaben Bericht und bewahrte das kgl. Siegel. — 2) Sonst
„der Eroberer" genannt. Seine Mutter war Arbela, Tochter eines Ger¬
bers in Falaise. . . .
3. *) Gesamtheit der ?u einem Kloster oder Stift gehörigen
Geistlichen.