LA POLITIQUE EXTERIEURE DE NAPOLEON. : ; 643
Au printemps les operations reprirent. Dans les pre-
FRIEDLAND miers jours de juin un mouvement de Napoleon vers
Keenigsberg; ol se trouvaient les principaux maga-
sins de l’armee russe, determina Benningsen ä tenter une
attaque de flanc et pour cela ä passer l’Alle, un affluent du Pre-
gel. Cette manceuvre permit ä Napoleon d’atteindre enfin l’armee
russe, et, le di-
manche 14 juin
1807, jour an-
niversaire de
Marengo, ä
Friedland, la
saisissant
dans une posi-
tion desas-
treuse, le dos
A la riviere, il
V’ecrasa.
Friedland,
alors petite
ville de '2000
habitants, est
situe dans une
boucle de
VAlle, sur une
sorte de preßs-
qu’ile dessinee
par un mince affluent, le Mühlenbach — le ruisseau du Moulin —
qui, venant de l’ouest, coupe €n deux la plaine et couvre la
ville au nord en s’elargissant en etang. Sur la riviere, large
environ de 80 metres, quatre ponts etaient jet&s par ol, dans la
nuit du 13 au 14 et le 14 au matin, deboucherent 75000. Russes
avec 200 canons. Benningsen deploya son armee en avant de
Friedland : elle finit par dessiner une sorte de demi-cercle, les
pointes de ses ailes s’appuyant ä Ja riviere, la gauche, que cCOM-
mandait Bagration, en face d’un bois, au village de Sortlack, la
droite, que commandait Gortchakof, a hauteur de Heinrichsdorf,
En juin, 4 la latitude de Friedland, les jours sont fort longs :
il fait pleine lumiere le matin a trois heure£, et le soir la clarte
du jöur se prolonge jusque vers dix heures. Ce fut entre ces deux
termes.soit pendant dix-neuf heures, que se deroula 1a bataille.
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