Object: Histoire de France des origines à nos jours

244 LE DIRECTOIRE. — HISTOIRE INTERIEURE. 
ou quils sorliraient la France de Vabime od elle 6tait 
plongee ? » | 
Les difficult&s 6taient en effet Lr6s grandes en 0C- 
tobre 1795. 
A Pinterieur, une situation financiere deplorable, un 
papier-monnaie diseredite, une soci&t6@ corrompue qui 
ne songeait qu'au plaisir, la guerre civile dans quelques 
provinces, le brigandage un peu partout. 
A Lexterieur, une coalition & abaltre avec des generauX 
mal pay6s, des arm6es mal approvisionnges, des soldals 
indisciplines et mecontents. 
Le Directoire va essayer de remedier &a tous ces MauxX. 
Finances. — L’Etat n’avait plus de ressources : les 
impöls indireclsavaient €L6 supprimes ; les impöts directs 
rentraient mal. Les assignats, dont on avail 6mis pour 
45 milliards, 6taient tombes au centieme de leur valeur ; 
on payait une paire de bottes 3000 francs, une livre de 
viande 120, une tasse de cafe 50. 
Le Directoire eut lidee de creer pour 2 milliards 
400 millions de mandals terriloriaux, papier-monnaie dont 
un Liers fut consacre a racheter les assignats au trentieme 
de leur valeur et contre lequel on pouvait Gchanger direc- 
tement des biens nationaux. La planche aux assignats fut 
bris6e (18 mars 1796). — Ce ne fut qu'une ressource mO- 
mentanee, mais elle permit d’altendre les millions que 
Bonaparte allait envoyer d’Italie 
Opposition jacobine. — Le Dırectoire eut a reprimer 
ane derniere altaque des anciens terroristes. Leur chef, 
Babeuf, prechait le communisme et presidait le club du 
Pantheon ou se reumissaient les Lgaux; le club fut ferme, 
mais les adeptes de Babeuf tenterent d’entrainer les 
soldats du camp de Grenelle; ils ne reussirent pas; un 
certain nombre furent pris et condamn6s ä mort. Babeuf 
perit sur l’echafaud. 
Opposition royaliste. — Les royalistes n’curent pasplus 
de succes: apres les Elections de 1797, ils obtinrent la majo- 
rit6 dans les Conseils; ils s’agiterent surtout dans le Midi 
et dans l’Ouesl ; ils avaient gagne & leur cause le general 
Pichegru auquel ils avaient promis, s’il reussissail, un 
million comptant; 200 000 francs de renle et le chäteau de
	        
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