Full text: Wirtschaftsgeographie des Deutschen Reiches und seiner Kolonien mit besonderer Berücksichtigung des deutschen Anteils am Welthandel und Weltverkehr (Teil 6)

ETAT DES ESPRITS EN FRANCE, 
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a science, lintelligence et la prevoyance qui font 
’homme d’Etat. Sa popularite etait extraordinaire. 
(2°) La question du vote dans les Etats ge&ne- 
"aux, — Des le premier jour, une querelle tres grave 
;clata entre les trois ordres, sur une question capitale : 
es trois ordres delibereraient-ils ensemble ou separe- 
ment? voterait-on par ordre ou par t6te? 
Sur ce point, le tiers etat ne pouvait transiger : le votc 
par tete lui assurait la majorite, car il comptait 
584 deputes, et les deux ordres privilegies n’en avaiert 
en tout que 561. Si, au contraire, on votait par ordre, le 
vote du tiers etat serait toujours annule par les deux 
votes contraires des deux ordres privilegies, et les 
teformes deviendraient impossibles. 
Aussi, les deputes du tiers agirent avec hardiesse, se 
zentant soutenus par vingt-cinq millions d’hommes, 
contre les representants d’une poignee de privilegies : 
les le soir du 5 mai, ils deciderent qu’ils ne voleraient 
jJamais que par tete dans une assemblee generale, tandis 
Jue le clerge et la noblesse prenaient une decision 
:ontraire. Voilk donc la lutte engagee. Le lendemain, 
at Jes jours suivants, les deputes du tiers se reunirent 
lans la salle commune, mais ils ne voterent rien; pour 
regler les affaires publiques, ils attendaient que les 
aobles et les pretres vinssent se joindre a eux. 
Pendant six semaines, cette eirange situalion se pro- 
longea. 
Etat des esprits en France. — Les consequences 
ywelle entraina furent incalculables. Pour les com- 
prendre, il faut bien se representer quel etait alors l’etat 
du pays. Au milien de la misere generale, on &tail per- 
suade que les Elats allaient tout d’un coup, comme par 
le coup de baguette d’un enchanteur, transformer la 
30ciete et faire naitre une felicite universelle. Aussi, avec 
quelleimpatienceattendait-on les nouvelles de Versailles ! 
Iln’yavait alors ni journaux, ni depeches telegraphiques; 
9n en etait reduit & la venue de la diligence, qui, dans 
tertaines villes, ne passait qu’une fois ou deux chaque
	        
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