HISTOIRE DE LA FRANCE ET DE L’EUROPE 277
pas sans resistance la destruction de leurs privileges secu-
laires.
Une partie des nobles, le comte d’Artois, frere du rol, en
löte, passerent A l’etranger; la, les « ©migres » ne cesserent
de pousser les princes Etrangers & se jeter sur la France,
pour y retablir l’ancien regime.
Une fraction importante du clerge montra aussi peu d’en-
thousiasme pour les ins-
titutions nouvelles ; soit
par scrupule religieux ho-
norable, soit par man-
que de hardiesse intellec-
tuelle, soit par rancune
contre la ‚Revolution qui
avait detruit le clerge
comme ordre et nationa-
lise ses biens, presque
tout le haut clerge, en-
trainant avec Iui une par-
tie du bas clerge, refusa
de reconnaitre Ia Consti-
tution civile du clerge et
de preter le serment. On
les appela les prötres re-
fractaires. Ils pretendaient
que la Constituante avait ,
Penetre dans un domaine ol V’Eglise etait seule souveraine.
Par J’influence qu'ils avaient sur les femmes et sur une
Partie des hommes, ils allaient &tre les agents les plus re-
doutables de Ja contre-Revolution.
, L’espoir della contre-revolution C’etait le roi, que sa piete
“troite livrait A linfluence du clerge, et surtout la reine,
l’Autrichienne Marie-Antoinette, qui souffrait dans son
Orgueil des coups portes A Vl’autorite royale. Le roi et la
reine avaient feint de se rallier aux institutions nouvelles ;
Us avaient meme achete ] .nezurs du plus influent des
deputes, le grand oratew. „cu, qui Etait crible de
dettes ; celui-ci, qui redouf:- democratie, caressait. le
*. 4 double face.
D'ap-e une estamve du musee Carnavalet.