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III. Das Lehenswesen in Frankreich.
chäteaux qui couvraient la France. Aucune autorite n'etait re-
connue ä distance, et chaque forteresse donnait ä son seigneur
rang parmi les souverains. La conquete de l'Angleterre par les
Normands rompit l'6quilibre entre les seigneurs feodaux; un des
princes confederes, devenu roi* en 10661), etendit graduellement
sa domination sur une grande moitie de la France2), et quoique
ce ne füt pas celui qui portait le titre de roi des Frangais, on
put croire pendant un temps que le reste de la contree passerait
egalement sous son joug. Philippe-Auguste3) et son fils, durant
les quarante-six dernieres annees de la meme p6riode, reconqui-
rent presque tous les liefs que les rois anglais avaient reunis,
ramenerent les autres grands vassaux ä l'obeissance, et changerent
la confederation feodale qui avait regi la France en une Monar¬
chie qui incorpora le systeme feodale dans sa Constitution.
Der Adel 2. Sous la premiöre race l), les seigneurs avaient rarement
erlangt das fortifid leurs chäteaux ou demande la permission de le faire,
Recht, Bur- parce que les peuples germaniques conservaient encore leur haine
fen zu pour les enceintes de murailles et leur mepris pour ceux qui
bauen. r ri
faisaient usage de quelque avantage dans le combat, ves per-
missions avaient rarement ete accordees sous la seconde race2),
aussi longtemps que les empereurs possederent assez d'autoritä
pour les refuser ä leur noblesse, dont ils se defiaient. Lorsque
Louis-le-Begue3), aussi faible de sante et d'esprit que denue de
credit, ne put plus resister aux usurpations des grands, des mains
desquels il regut comme par gräce la couronne de son pere, tout
fut change dans les moeurs, les opinions, le systeme militaire de
l'fitat; les riches proprietaires, en se fortifiant chez eux, songe-
rent d'abord ä leur securite, bientöt ä leur force; l'ambition prit
dans leur coeur la place de la cupidite, la possession de vastes
campagnes que jusqu'alors ils avaient considerees sous le seul
rapport de leurs revenus, devint un moyen d'augmenter infiniment
leur puissance; ils recommencerent ä distribuer leurs terres en
lots nombreux, sous la condition du Service militaire. La per-
1. i) Wilhelm der Eroberer, bisher Herz. d. Normandie, reg.
als König 1066—87. — 2) Noch ungleicher wurden die Machtverhält¬
nisse, als 1154 Graf Heinrich v. Anjou-Plantagenet, durch seine Mutter
Mathilde Urenkel Wilh. des Erob., Kg. v. Engl, wurde. Denn 1152
hatte er durch seine Vermählung mit Eleonore, Gräfin v. Poitou und
Guienne (Aquitanien), den S.W. Frankreichs erworben. — s) 1180—1223.
Sein S. Ludwig VIII., 1223—26.
2. !) Merowinger 486—752. - 2) Karolinger 752—987. _ —
8) Ludw. d. Stammler, Sohn Karls d. Kahlen, 877—79. Bei seiner
Krönung mufste er versprechen, sich „König durch die Barmherzigkeit