182 HISTOIRE DE L’EUROPE' ET DE LA FRANCE
fa calsse des con
Z7eFS]OOS.
Les premieres dra-
zonnades; les dra-
zons loges chez les
protesiants se conN-
duisent licencieuse-
nent
zwil en soit, apres la paix de Nimegue il travailla plus ac-
rivement a l’extirpation de l’heresie,
Il tonda la caisse des conversions, dont la direction füf
;onfige a Pelisson recemment revenu de l’heresie. Ceux qui
abjuraient Etaient exempts d’impöts ; ils recevaient des
gratifications et des pensions plus ou moins importantes,
et se voyaient admis de preference aux fonctions publiques-
On multiplia les missions dans les provinces olı les refor-
mes Etaient en nombre, des conversions venaient partout
ancourager le zele des predicateurs, et Mine de Maintenon
lisait : « Bientöt il sera ridicule d’etre de cette religion. »
On eut recours en meme temps ä des mesures de rigueur.
Les ministres n’eurent plus le droit de s’intituler ministres
de la parole de Dieu ; le protestantisme ne put etre designe
que par le nom de religion pretendue reformee ; les fonc-
tions publiques, les professions liberales, Ventree des cor-
porations furent interdites a ses adeptes; on detruisit les
temples qui avaient &te bätis depuis 1598, en violation de
’edit de Nantes ; on supprima les chambres mi-parties qui
ıvaient €te instituges dans les parlements de Bordeaux, de
Toulouse et de Grenoble,
41. Premieres dragonnades. — Marillac, intendant
Au Poitou, prit une mesure plus grave. Les habitants des
lifferentes provinces etaient obliges de loger les troupes
zantonndes dans leurs pays. Depuis quelque temps, on avait
decide d’en exempter les nouveaux convertis. Marillac,
donnant aux &dits une plus large signification, etendit le
privilege & tous les catholiques. Les dragons occupalent la
province de Poitou; ils prirent leur logement chez les
familles protestantes du pays, et se permirent tous les
axces. Ce furent les dragonnades, Louis XIV les ignorati
oeut-ötre mais Louvois les connaissait et s’en vantait.
Les pays voisins, la Hollande et V’Allemagne en parti-
zulier, heureuses du cc. qui pouvait nous affaiblir, atti-
rerent les protestants francais par la perspective de nom-
breux avantages, et l’emigration ne tarda pas a se produire