Full text: Anschaulich-ausführliches Realienbuch

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CHAPITRE VII 
Fin de l’Assemblee constitnante (28 mai 18439). — 
Des deux pouvoirs appeles & gouverner de concert, l’un 
etait nomme, 1c President; mais l’autre, l’Assemblee legis- 
lative, ne l’etait pas encore. Bien plus, rien ne faisait pre- 
voir l’epoque olı l’Assemblee constiluanle se separerait, 
Seule arbitre de ses destineges, completement independanle, 
Iui donna comme professeur de litterature Philippe Lebas, fils du Con- 
ventionnel. Mais le jeune prince se plaisait micux anx lecons d’un capi- 
raine d’artillerie, suivit les cours de l’Ecole militaire de Thoune, dans 
le canton de Berne et. se montrait curieux des choses de la guerre. Il 
aimait les aventures, s’affilia aux carbonarı italiens et. prit part & V’in- 
surreclion de la Romagne‘ contre le pape. Apres la mort du duc de 
Reichstadt, il se considera comme I’heritier des droits napoleoniens. De 
ses deux freres, l’aine avait a peine vecu; le second etait mort en Ialie, 
Louis-Napoleon paraissait en effet le seul prince de la famille en äge et 
en situation de se poser en pretendant et le souvenir de la gracieuse 
reine Hortense semblait devoir lui concilier tes populations. Pousse par 
un homme entreprenant, Fialin de Persigny, le prince Louis-Napoleon, 
qui venait de publier un Manuel d’artillerie, tenta son .aventure de 
Strasbourg (18536). Embarque pour l’Amerique, il ne tarda pas ä revenir 
en Angleterre et se traca en quelque sorte son programme dans les 
Iddes napoldoniennes. Sa seconde tentative de Boulogne, avec une 
soixantaine d’hommes, aurait parı ridieule s’'il n’y ayvait pas en mort 
d’un soldat. Le prince, traduit devant la Chambre des pairs, sc defendit 
ficrement en se presentant comme le chef d’un grand parti et l’herilier 
des traditions napolconiennes. Au chätcau de Ham, od il fut enferme, il 
se reımit ä l’etude et s’appropria quelques idees socialistes, cherchant ä 
vöesoudre lcs graves problemes dont ne se preoccupait point le gouver- 
nement de Louis-Philippe. IL avait foi cn son avenir. Il s’evada du chä- 
teau de Ham (1846) sous les vetements du macon Badinguet et se refugia 
en Angleterre, od il attendit les evenements qui ne devaient pas tarder 
A lu rouvrir les portes de France et ä lui permettre de röaliser ses 
reves qui apparaissaient. encore insenses, 
« he prince Louis-Napoleon, a dit Beaumont-Vassy retracant. son por- 
trait, etait de tallle moyenne. Son visage ne reproduisait en rien le 
type connu et populaire de Napoleon I" (il est ä rcmarquer, du reste, que 
le roi de HNollande etait de tous les freres de Napoleon celui qui lui 
ressemblait le moins). Des cheveux chätain clair peu abondants, des ycux 
d’ım gris bleu, petits et d’un ovale allonge, un nez aquilin et tres pro- 
nouce, des moustaches epaisses retombant sur la bouche et dont les extre- 
mites amincies etaient rouldes et prolongees & la hongroise, tels Ctaient 
les principaux details qui frappaient & premiere vue et pour ainsi dire au 
passage. Mais lorsqu’on s’arretait um instant & considerer attentivement 
cette tete plus develappec en hauteur qu'en largeur, cC’est-A-dire plus
	        
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