fullscreen: Notions d'histoire générale

L’ESPAGNE SOUS PAILIPPE Il. 301 
Jebut de sa vie; il 1e poursuivit de toutes les manieres et sur 
tous les champs de bataille. 
I. Guerre contre les Turcs el les Arabes, — 
Philippe voulut d’abord assurer en Espagne l’unite religieuse : 
par son ordre le tribunal de Vinquisition reprima rigoureuse- 
ment toute apparence d’heresie, et les Moresques (descendants 
des Maures) durent renoncer au nom, ä la langue et aux usages 
arabes. Les Moresques se souleverent; ils furent impitoyable- 
ment &crases ou disperses. 
Pour chätier les corsaires turcs , Philippe envoya une expedi- 
tion contre T/emcen, une autre contre Tripoli. Ces expeditions 
Schouterent. 
Le sultan Selim enleva Tunis aux Espagnois et Chypre aux 
Venitiens. Philippe alors unit ses forces ä celles de Venise et 
du pape saint Pie V. Son frere don Juan d’Autriche, comman- 
dant en chef les flottes combinees, gagna la grande bataille de 
Lepante (7 octobre 1571); les Turcs perdirent 1a 30,000 hommes 
et deux cent cinquante galeres. Ce fut le plus beau triomphe 
du regne de Philippe II. Par malheur, on ne put detruire les 
pirates turcs d’Alger, de Tunis et de Tripoli; ils continuerent ä 
infester les rivages de la Mediterrande. 
II. Souldvement des Pays-Bas. — Le calvinisme 
avait infecte les riches provinces des Pays-Bas, surtout celles 
du nord. Philippe entreprit d’y exterminer l’heresie naissante. 
Mais dejä ces provinces n’aimaient guere la domination espa- 
gnole : elles se plaignaient de voir violer sans cesse leurs an- 
tiques privileges. La sceur de Philippe, Marguerite de Parme, 
gouvernante des Pays-Bas, se faisait aimer personnellement par 
sa conduite prudente et ses concessions. Philippe la trouva trop 
moderee et lui donna pour ministre le cardinal Granvelle. 
Granvelle se fit detester. Les protestants prirent les armes. Des 
courtisans les traiterent de gueum; ils S’honorerent de ce nom, 
et les gueux compterent dans leurs rangs les plus grands sei- 
gneurs du pays. L’insurrection devenait redoutable. Philippe 
„voya contre elle le duc d’Albe, le plus terrible des generaux 
espagnols. Le duc d’Albe fit trancher la t&te aux comtes d’Eg- 
Questionnaire, — Quel but se proposa-t-j1? — Que 3t-{1 pour affermir Iunite 
religleuse en Kspagne? — Racontez ses gnerres contre les Turca, — QueNe far vr 
sondunite & l’egard des Payvs-Bas? — OQu'etait le due d’A’be et aue At-il?
	        
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