Full text: XVIIIe siècle, Révolution, Empire (1)

LA REPUBLIQUE. 473 
le monde. » C’etait la premiere apparition en politique de la 
doctrine socialiste qwon appelle le communisme 0u le collec- 
tivisme. Le complot contre les Directeurs fut decouvert, au 
commencement de mai 1796, par suite d’une trahison. Babeuf et ses 
principauxX complices furent arretes. Leur proces, qui dura pr&s 
d’un an, se termina par la condamnation.et l’execution de Babeuf 
(mai 1797). Dans Vintervalle, en septembre 1796, une tentative de 
soulevement, organisee par les Jacobins et par quelques anciens 
deputes de la Convention, mn’avait servi qu'a faire fusiller, apres 
une echauffourge aucamp de Grenelle, une vingtaine de personnes. 
TIER CONTRE Le complot de Babeuf profita aux royalistes. Les pro- 
LES jets communistes effrayerent les proprietaires fon- 
ROYALISTES ciers, hantes par des SOUVENITS d’histoire romaine et 
le spectre des « /0is agraires >, alors inexactement 
zonnues. Le corps &lectoral etant en enorme majorite compose 
de proprietaires, les deputes qu'il elut en mai 1797, lors du 
renouvellement annuel du tiers des Conseils, furent tous des 
ultra-moderes ou des royalistes. Dans le Directoire lui-meme On 
fit entrer Barthelemy, ancien ambassadeur de la Republique 
aupres des Cantons Süisses, le negociateur des traites de Bäle!, 
un monarchiste constitutionnel de 1791. Les Cinq-Cents elurent 
pour president Pichegru ä qui des manceuvres suspectes avaient 
fait enlever son commandement et qui, de fait, trahissant devant 
l’ennemi, s’6tait secretement vendu a Louis XVII (1795)- Anciens 
et Cinqg-Cents rapporterent les lois votees anterieurement COntre 
les prötres refractaires, les emigres rentres, etc. ; d’autre part 
ils commencerent a attaquer le Directoire, dont quatre membres 
Ataient des Conventionnels « regicides >», C’est-A-dire ayant, en 
1793, vote la mort de Louis XVI. 
RA . L’un des quatre, Carnot, ne croyait pas au peril 
DOUP D’ETAT li d le lait F 
DU royaliste. et dans tous les CAS, ne voulat pas que 
8 FRUCTIDOR Von se döefendit par des moyens illegauXx. Mais scs 
collegues, dirlges par Barras, le type acheve des 
nantis et des corrompus, ın’eurent point ces scrupules. Menaces 
d’un coup d’Etat, ils riposterent par un coup d’Etat. 
Bien que la Constitution defendit qu'aucun COrpS de troupes 
antrat dans Paris, les DireCteurs appelerent de Varmee d’Italie 
une division, commandee par Augereau. Dans la soirge du 3 sep- 
ı. Voir, ci-dessous, page 506.
	        
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