Full text: XVIIIe siècle, Révolution, Empire (1)

LA REVOLUTION. 
ire en campagne : « Vous n’avez, disait-il aux soldats, ni souliers, 
ni habits, ni chemises, presque pas de pain et nos magasins sont 
vides; ceux de l’ennemi regorgent de tout : c’est a vous de les 
conquerir. Vous Ic voulez, vous.le pouvez, partons ! » (20 mars 1706). 
[]s allaient accomplir sous ses ordres la plus etonnante serie d’ex- 
ploits que l’histoire militaire connaisse, la campagne d’Maliet, 
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L’ensemble des operations auxquelles on a donne le 
LA. CAMPAGNE .nom de campagne d’Italie dura un an, du mois 
D’ITALIE ’avril 1796 au mois d’avril 1797. Commencee ä Vex- 
tremite meridionale des Alpes, au col,de Cadibone 
antre Nice et Genes, la campagne se termina ä& V’extremite 
orientale des Alpes a Leoben, ä 130 kilometres de Vienne. Dans 
sa marche de douze mois larmöe francaise livra 18 batailles ct 
55 combats. Porle 4 peine de 35000 hommes, elle detruisit 
zinq armces autrichiennes dont la moins‘ nombreuse compta 
45000 hommes, Elle opera successivement dans trois regions 
D’abord, au mois d’avril 1796, dans lc Piemont, C’est-A-dire 
dans la plaine superieure du Pö. 
Puis du mois de juillet 17096 au mois de fevrier 1797, en Lom- 
bardie, c’est-ä-dire au nord du Po, autour de Mantoue, dans la 
plaine du Mincio et de V’Adige. 
Enfin en mars et on avril 1797, marchant sur Vienne, elle 
9pera dans les v»alldes des Alpes autrichiennes. 
, Au sud du Piemont; une armee autrichienne ct une 
DPERATIONS „rm6e sarde, fortes au total de 70.000 hommes, Occu- 
PIEMONT paient le versant interieur des Alpes et de l’Apennin 
depuis Coni jusqu'ä la hauteur de CGenes. Bonaparte, 
debordant les Sardes franchit les montagnes au col de Cadibone 
(11 avril 1795) et par’la vallde de 1a Bormida sc glissa entre les 
deux armeecs ennemies. Livrant trois combats cn trois jours, 
frappant alternativement sur sa droite les Autrichiens ä Aonfe- 
nolte (12 avrı)) et a Degn (14 ayvrıl). sur sa yauche les Sardes ä 
1. Napolcon n'a pas adresse A ses troupes l’appel au pillage, la proclamation 
devenue classique et qui figure dans ses ‚Memoires : « Jo vais vous conduire 
dans les plus fertiles plaines du mande; vous v trouverez honneur, gloire ct 
richesses. Soldats d’Italie, manqueriez-Tous de vourage ? » Ce texte a cte rödige 
longtemps apres a Sainte-Neicne. Quant au deere de penurie ou l’armec se 
trouvait röduite on cn peut jurer par ce detail qu'au jour de l’entree en cam- 
pagne, Bonaparte partageait divx [onis — 200 francs cn numeraire — entre ses 
zeneraux et Ecrivait & son chef d’etat-major, Berthier, de mettre en reserve 
© CINng louis tour depenses exiraordinaires J0ul vous me rendres comple » :
	        
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