Full text: XVIIIe siècle, Révolution, Empire (1)

LE GOUVERNEMENT CONSULAIRE. 
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La Constitution, la reorganisation administrative, 
MISE judiciaire et financiere, furent l’veuvre des quatre 
So NEUBAU premiers mois du Consulat. Elles permirent le prompt 
REGIME retablissement de Vordre dans tout le pays, et par 
suite le relevement rapide de la France, parce qwelles 
furent mises en vigueur, sous la constante et active direction de 
Bonaparte, avec des fonctionnaires d’elite. Ces fonctionnaires, le 
Premier Consul les recruta sans s’embarrasser de leurs opinions 
politiques, presentes ou passees, royalistes 0u republicaines, en 
considerant seulement les services qu'ils etaient capables de 
rendre & l’Etat, en se preoccupant seulement, comme il le disait 
plus tard, « de pousser tous Jes talents au service du pays ». Sur 
97 prefets nomm6es le 2 mars 1800, plus de la moitie, 57 avaient 
appartenu a l’une ou Vautre des’ assemblees de la Revolution, 
25 etaient d’anciens Constituants, et 16 des Conventionnels. 
Dans la suite deux autres mesures de grandes consequenCeS 
marquerent l’histoire du Consulat : Ja conclusion du Concordat 
avec le pape; la redaction du Code civil. 
Soucieux de rendre A la France la paix interieure, 
BONAPARTE Bonaparte ne pouvait negliger de mettre fin a la crise 
ST LA QUESTION u: ; © 
RELIGIEUSE religieuse si malheureusement provoquee par la Con- 
stitution civile du Clerge1. Malgre les persecutions, 
brutalemept renouvelees par le Directoire®* depuis 1796, le plus 
grand nombre des fideles etaient demeures attaches au clerge 
legitime — celui qu’appelait le clerge refractaire — et au catho- 
lieisme romain. Aussi l’un des premiers soins de Bonaparte fut-il 
de rapporter les decrets de bannissement contre les pretres et 
d’assurer l’entiere liberte du culte. 
D’autre part, Bonaparte €tait convaincu que Ja religion etait le 
plus precieux des Elements d’ordre. « Une societe sans religion 
est comme un vaisseau sans boussole, disait-il. Il n’y a que la 
religion qui donne ä l’Etat un appui ferme et durable. » Pre- 
chant au nom du Dien d’&ternelle justice, Vl’amour du bien et la 
haine du mal, le clerge hi paraissait le plus sür gardien de la 
paix publique. Il tenait a pouvoir disposer des preires comme 
il disposait des gendarmes. 
Pour cela, la tentative d’organisation ‘d’une Eglise nationale 
ayant echoue, il fallait traiter avec le Pape. Le pape Pie VII, 
1. Voir ci-dessus, page 404. 
2. Voir ci-dessus, Pages 474-
	        
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