Full text: XVIIIe siècle, Révolution, Empire (1)

L’EMPIRE, 
les sımples soldats ayant fait plusieurs campagnes et de con- 
duite cxemplaire, L’infanterie de la garde, ä partir de 1810, 
Compta quatre regiments de grenadiers, deux regiments de 
chasseurs & pied, six regiments de voltigeurs; la cavalerie com- 
prenait les chasscurs qui fournissaient Pescorte de V’Empercur, 
les mamelouks, en partie venus d’Egypte, les grenadiers ä 
cheval, les plus‘ beaux hommes de Varmee, les dragons de 
l’Imperatrice, les lanciers rouges et les gendarmes d’elite. Deux 
regiments d’artillerie’et 2000 marins completaient.l’armee de la 
garde. La garde etait redoutee dans Vl’Europe entiere, Elle etait 
la reserve invincible, et Vapparition des hauts bonnets & poil 
suffit seule, en maintes circonstances, pour arröter V’elan de 
V’ennemi et deecider la victoire. 
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L’armement resta le möme que sous la Revolution: 
L’ARMEMENT „il n’y ent aucun perfectionnement ni du fusil, ni du 
DKORISEMENT canon!, E’uniforme de V’infanterie fut modific ® Le 
chapeau de feutre, que la pluie deformait et qui pro- 
tegeait mal contre Ic sabre, fut remplace par un haut shako ‚de 
cuir% La culotte, les guötres et l’habit, conserves pour Ja tenue 
de parade, furent remplaces en campagne ä partir de 1810 par 
lc pantalon, une petite veste et une longue capote grise, c’est- 
ä-dire, aux couleurs pres, le costume actuel de notre infanterie*. 
La garde et la cavalerie eurent de magnifiques uniformes. Les 
mamelouks avec la culotte rouge flottante, la veste de soie verte 
brodee d’or, le turban & haute aigrette blanche; les chasseurs 
avec le dolman vert charge de brandebourgs et de boutons d’or, 
la pelisse rouge bordee de fourrures, flottant sur Vöpaule, le 
colback noir ä flamme rouge ct plumet vert®, les Janciers tout 
vetus de rouge, les carabiniers vetus de blanc, casques et cui- 
rasses d’or, etc., formaient des escadrons eblouissants. 
Mais ce luxe &tait reserve aux corps d’&lite. Par suite de 
l’enormite "des effectifs, ct des campagnes continuelles, qui ne 
laissaient pas le temps de reconstituer les reserves d’habille- 
ments, la masse de 1l’infanteric, malgre tous les eflorts de 
Napoleon, fut aussi mal ou aussi peu vetue que sous la Revo- 
i. Voir ci-dessus, pages 547 et 5." 
2 Voir ci-dessus, page 545. 
3. Voir cı.dessus, page 709. 
4. Voir ci-dessus, page 6657. 
5. Voir ci-dessus, pages 621 ct 644.
	        
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