Full text: L' époque contemporaine (Classe de troisième, [Schülerband])

38h 
EPOQUE CONTEMPORAINE. 
LA REVOLUTION DE 1830 
IT 
Le nom de Polignac &tait a lui seul impopulaire, parce 
LE MINISTERE 4,’j] rappelait les plus nefastes courtisans de‘ Marie- 
® 2 ® N N NBTNION Antoinette, LEnouveau ministre, encore enfant quand 
6clata la Revolution, avait ete eleve en Emigration, 
Au temps du Consulat il avait et& m&le a la conspiration de Ca- 
doudal‘ et emprisonne. Familier du comte d’Artois, il avait affecte 
des 1a premiere -Restauration,. les opinions les plus contre-revo- 
lutionnaires, protestant contre la Charte et refusant longtemps 
d’y preter serment. A cöt@ de Iui on voyait au ministere de la 
Guerre, Bourmont, un general qui, en 1815, a ’ouverture de 1a 
:ampagne de Belgique, la veille de la bataille de Ligny, avait 
deserte devant l’ennemi et prevenu les avant-postes prussiens de 
Vapproche de Napoleon.” Les autres ministres etaient presque 
tous des Ultras intransigeants. Aussi la constitution du ministere 
Polignac eut-elle du retentissement dans toute l’Europe; elle in- 
quieta meme Metternich : « L’&venement, ecrivait-il, a la valeur 
d’une contre-revolution ». Ce fut le sentiment unanime en France ; 
« Coblentz?! Waterloo! 1815! Voiläa les trois, principes de ce 
ministere, lisait-on dans le Journal des Debats, Yun des princi- 
paux journaux royalistes constitutionnels, Pressez-le,tordez-le, 
il ne degoutte qu'humiliations, malheurs et dangers. » En pre- 
vision d’un coup d’Etat et d’une tentative de dictature, on com- 
menca & former dans divers departements des « ligues de r6- 
sistance legale » pour refuser le paiement de limpöt. D’autre 
part, un certain nombre d’hommes politiques, convaincus qu'il 
n’y avait plus ä esperer ‚avec les Bourbons l’application Toyale 
de la Charte, songerent ä preparer un changement de’dynastie, 
et Talleyrand, d’accord avec deux jeunes journalistes, Thiers et 
Mignet commenca une habile propagande en faveur du duc 
A’Orleans. 
Lors de l’ouverture de la”session de 1830, a la s6ance 
CONFLIT royale, Charles X, pensant-intimider les adversaires 
Een N ha du ministere prononca un discours menacant (2 mars 
ST LACH 1830). La Chambre riposta par une Adresse devenue 
„6lebre sous le. nom d’Adresse des 227, du nombre des deputes 
ı. Voir ci-dessus, p._185 
2. Voir ci-dessus, p. 72.
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.