290 L’EMPIRE. — 111. LES DESASTRES.
de la defense de la capilale, luttent heroiquement contre
Jes Allies, mais ils ont des troupes insulfisantes, et, le
31 mars, ils sont oblig6s de signer une capitulation : les
ennemis font dans Paris une entree triomphale ; il est re-
greitable de dire qu'ils furent generalement bien recus.
Napoleon &tait definitivement vaineu. Le 2 avril, le
Senat proclama sa dech6ance. H’abdiquaä Fontainebleau,
Je 6 avril. Les souverains alli&s lui donnerent Nile d’Elbe,
un revenu de deux millions et une garde de quatre cents
hommes (11 avril). Le 20, il fit ses adieux ä sa garde dans
la cour du chäteau ; le 28, il s’embarqua & Frejus.
Pendant ce temps, les Bourbons rentraient cn France.
Traite de 1814. — Le 12 avril, le comte d’Arlois, en
attendant Parrivege du roi son frere, fit une entre solen-
nelle a Paris et prit possession du gouvernement.
Le 23 avril, 31 conclut avec les Alliös une convenlion
aux itermes de laquelle les limites de la France &laient
ramendes A celles du I°r janvier 1792. Cette convenlion
abandonnait 58 places fortes, 12 000 bouches A feu, des
armes, des munitions. Elle blessa Forgueil national et fut
la premiere cause d’irritalion conlre les Bourbons.
La convention du 23 avril fut complelee et developpee
par le Zraitg de Paris du 30 mai 1814. — Des conquötes
de la Revolulion, la France ne gardait que Mulhouse,
Montbeliard, Chambery, Avignon. — Le sorl des terri-
roires enleves A la France devait etre regl6 par le Congres
de Vienne.
Apres les campagnes de Russie, d’Allemagne et de
France, ce traite, n6gocie par Talleyrand, &lait en somme
assez avantageux pour nous. Les ennemis ne reclamaient
aucune indemnite de guerre; ils abandonnaient dans nos
musses les ceuvres d’art enlevees par Napoleon dans ses
diverses campagnes ; ils ne laissaient pas de garnison en
France ; ils 6vacuerent en eflet le royaume apres la pro-
mulgalion de la Charte.
IV. -—- Loneclusian.
Par sa folle ambition, par sa passion de la gloire, par
son besoin de la guerre. Napolcon a detruit cet admirable
outil qui s’appelail la Grande Armee, Juste au moment ou